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Dans une approche très logique, la Ferme biologique Croque-Saisons a converti un tracteur antique à l’électricité.
Un tracteur tout électrique
Un sarclage à bord du tracteur Farmall électrique
À la Ferme Croque-Saisons, à Lingwick, on a troqué le moteur à gaz d’un sarcleur Farmall de 10 forces pour un moteur électrique propulsé par quatre batteries marines. « Notre objectif était d’augmenter notre indépendance énergétique, car nous avons la conviction absolue que le prix de l’énergie fossile n’ira qu’en augmentant », souligne Caroline Poirier, copropriétaire de la Ferme Croque-Saisons, où l’on cultive des légumes biologiques et on élève de l’agneau.
« Nous avons acheté un tracteur qui ne marchait pas pour 500 $ et lui avons enlevé des composantes comme la tête et l’alternateur. Désormais, c’est une chaîne qui actionne le vilebrequin, car on voulait conserver l’hydraulique et le système de relevage du sarcleur », indique Sébastien Alix, copropriétaire de la Ferme Croque-Saisons. Les informations nécessaires pour convertir le tracteur à l’électricité, il les a trouvées dans Internet et en bonne partie de la compagnie américaine Electric vehicules of America (EVA). L’entreprise, qui s’est montrée fort généreuse en informations, offre plusieurs moteurs électriques, dont le modèle DC utilisé sur le Farmall. « Seule la poulie avant a été machinée », précise Sébastien Alix.
Le système en série de quatre batteries de 12 volts offre une autonomie de 4 à 6 heures. « En moyenne, 70 A/h sont nécessaires pour le sarclage et l’ampérage oscille de 25 à 125 A/h », mentionne l’agriculteur. Deux cadrans permettent de suivre en détail l’ampérage utilisé et le nombre d’heures d’autonomie restantes.
Il aura fallu 80 heures à Sébastien Alix et à quelques amis débrouillards pour mettre au point ce tracteur. « En tout, le coût de notre tracteur s’élève à 4500 $, comparativement à 3500 $ pour un usagé fonctionnel. La durée de vie des batteries varie de sept à dix ans », calcule Sébastien Alix. Le couple de producteurs estime les économies de carburant de 400 à 500 $ annuellement, en plus du coût associé aux vidanges d’huile.
Le couple souhaite inspirer d’autres horticulteurs à faire le saut au moteur électrique. En plus de réduire les émissions de gaz à effet de serre, Sébastien Alix et Caroline Poirier sont fiers d’offrir à leur clientèle des légumes biologiques… encore plus écologiques.