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L’Agence canadienne d’inspection des aliments a confirmé, le 9 juillet, la présence de la grippe aviaire dans un troisième troupeau commercial de dindons de Saint-Gabriel-de-Valcartier, près de Québec.
Il s’agit d’un élevage qui compte 14 000 oiseaux, soit « le plus gros élevage sous gestion de l’offre infecté par la maladie jusqu’ici », signale Pierre-Luc Leblanc, président des Éleveurs de volailles du Québec (EVQ). Les deux autres élevages, qui appartiennent à des propriétaires différents, comptent quant à eux 10 000 et 4 800 dindons.
Une zone de contrôle primaire est érigée autour de la zone où se situent les trois bâtiments touchés (voir la carte) afin de restreindre les déplacements dans le secteur. Mais le défi sera grand, puisqu’il s’agit du troisième plus grand secteur de production de dindons du Québec, spécifie M. Leblanc. Il dénombre par ailleurs 85 bâtiments d’élevage détenus par 10 producteurs dans cette zone.
Pour l’instant, des efforts sont déployés pour éviter que la maladie se propage dans d’autres bâtiments, en restreignant les transports d’aliments et d’oiseaux et en appliquant les mesures de biosécurité comme le changement de vêtements et de bottes ainsi que le nettoyage des roues de la machinerie agricole.
Stocks de dindons
Dans les élevages infectés, « la mortalité des oiseaux est fulgurante », rapporte M. Leblanc. « Après trois à quatre jours, 90 % des oiseaux meurent », dit-il.
À court terme, cette situation ne devrait pas avoir d’incidence sur les stocks de dindons québécois. Or, si elle perdure, le président des EVQ anticipe des problèmes, puisque les éleveurs touchés, de même que ceux qui se trouvent dans la zone infectée, ne peuvent plus s’approvisionner en nouveaux oiseaux tant que la situation ne sera pas sous contrôle.
De plus, les programmes d’assurances auxquels ils ont actuellement accès ne les dédommagent que pour la perte de leur production actuelle et non celle à venir. « Les producteurs n’ont plus de revenus, puisqu’ils ne peuvent plus rentrer de nouveaux oiseaux. Il va y en avoir tantôt qui vont avoir besoin d’aide », souligne M. Leblanc, qui spécifie que les formules d’aide devront probablement être adaptées à la situation, encore inédite du côté d’élevages sous gestion de l’offre.