En plus d’être un vecteur du développement du plein air en Abitibi-Témiscamingue, la Coop de l’Arrière-Pays mise sur les forces des agrotransformateurs, notamment par l’entremise du circuit de vélo-théâtre inauguré cet été.

LORRAINVILLE – Par une matinée frisquette et pluvieuse du mois d’août, une dizaine de cyclistes sont venus découvrir les trésors cachés du Témiscamingue agricole. C’est dans une grange de Lorrainville qu’ils prennent la pause repas, à la Ferme chez Lyne et Sylvain. Au menu : sandwich sur pain à la citrouille, cheddar Le Cru du clocher de la Fromagerie au village aussi située à Lorrainville et bœuf fumé de la Boucherie Fruits & Légumes de Guigues. Le tout est accompagné d’une salade du jardin et d’un jus pétillant de fraises de la Ferme Norvie et comme dessert, une décadente fondue à l’érable est servie avec les bleuets de la Bleuetière de Guérin. Tous les ingrédients du festin proviennent de producteurs locaux.

« Je trouvais important de mettre en valeur, de rassembler les forces de tout le monde autour. J’ai cherché à arrimer les activités de la coop avec d’autres activités d’agrotourisme avec l’esprit de dire qu’en brillant ensemble, on va briller plus fort », fait valoir Marie-Joe Morin, agente de développement à la Coop de l’Arrière-Pays et elle-même cheffe copropriétaire d’Eugène Traiteur.

Alors que les cyclistes viennent de reprendre la route pour une visite à la Bergerie Bêê oui, la copropriétaire de la Ferme chez Lyne et Sylvain, Lyne Bergeron, explique que la mise sur pied du circuit de vélo-théâtre l’a forcée à accélérer le développement de l’entreprise. « Ce n’était pas dans les plans de faire des repas à la ferme encore, mais avec cette offre-là qui est arrivée, j’ai sauté sur l’occasion et ça me permet de tester une nouvelle formule, indique-t-elle. Le commentaire que j’ai, c’est que c’est le plus beau resto en ville! »

Le parcours de 25 km qui emprunte la Ligne du mocassin, ancienne voie ferrée devenue cyclable, culmine à la fromagerie Le Fromage  avec la présentation d’une pièce de théâtre qui est revenue, tous les mercredis de l’été, sur l’histoire du village depuis la colonisation.

« Ça amène plus de gens au théâtre et les gens partent d’ici en auto habituellement, après le vélo, donc ça leur permet d’acheter des trucs qu’ils n’ont pas à charrier », se réjouit la propriétaire de la fromagerie, Anne Barrette. 

Émilie Parent-Bouchard, collaboration spéciale