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De récentes fluctuations du marché de gros laissent présager une certaine diminution du prix moyen des fertilisants dans les prochaines semaines.
Les distributeurs québécois consultés par la Terre n’ont d’ailleurs pas encore fixé leur liste de prix pour 2012 et ne prévoient pas le faire avant au moins deux semaines. « Le marché est tellement incertain », affirme Gilles Lavoie, responsable du secteur des engrais à La Coop fédérée.
La demande américaine et européenne pourrait encore se raffermir et stabiliser ou même faire augmenter les prix. L’ensemencement de maïs aux États-Unis sera déterminant. Les analystes prévoient depuis quelques semaines une progression à 94 millions d’acres. Ce chiffre peut, bien entendu, fluctuer d’ici à la fin de l’hiver. Par ailleurs, ce n’est pas certain que les producteurs américains appliqueront autant d’engrais qu’en 2011, étant donné les baisses de rendement enregistrées lors de la dernière récolte et le fait que le prix du maïs a reculé d’environ 40 $ la tonne depuis l’été dernier.
« À court terme, on peut s’attendre à une baisse de prix, mais ça pourrait toujours augmenter au printemps », soutient Francis Bilodeau, économiste à la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec, qui publiera un article sur le sujet dans le prochain numéro de Grandes Cultures, le 29 février.
Pour le moment, le marché de gros indique une légère baisse pour plusieurs fertilisants. Selon le site spécialisé DTN, le prix de l’ammoniaque à la fin de janvier était de 400 $ la tonne à Yuzhny, en Ukraine, alors qu’il se situait à 445 $ plus tôt en janvier. Le contrat de février à Tampa était de 472 $, soit 83 $ de moins qu’en janvier. L’urée se transige présentement entre 380 et 390 $ la tonne, soit plus qu’à la mi-décembre, mais moins qu’à la mi-novembre. Bref, le marché est très volatil, mais les distributeurs prudents ont été en mesure de conclure des transactions pendant les périodes de plus bas prix. « De plus en plus de producteurs ferment des contrats à l’automne », explique par ailleurs Gilles Lavoie, qui fait valoir qu’il est possible pour les producteurs de se prémunir contre ces fluctuations et de se garantir une marge de profit quand des prix avantageux sont offerts à l’automne.