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BÉCANCOUR — L’usine de trituration TRT ETGO, située à Bécancour, au Centre-du-Québec, devrait acheter 250 000 tonnes de soya québécois et près de 40 000 tonnes de canola à la récolte 2014.
« Enfin! » diront certains agriculteurs. En effet, jusqu’à maintenant, l’usine, qui fonctionne depuis 2010, importait la majorité de ses volumes de soya. Pourquoi? « Les producteurs du Québec ont l’habitude de vendre leur soya à la récolte. À ce moment, on se bat contre le marché de l’exportation. Et plus tard dans l’année, les producteurs n’en ont plus. Mais dans le canola, on achète pratiquement toute la production du Québec », a plaidé Harold Perrault, vice-président aux finances pour TRT ETGO.
Les quantités employées par TRT ETGO sont énormes; pour 2014, elles devraient varier entre 400 000 et 600 000 tonnes de soya, ce qui représente près de la moitié des récoltes totales du Québec (cultures OGM et non OGM confondues). Or, il apparaît pour le moins anormal pour plusieurs observateurs qu’une usine basée au Québec achète son soya de l’étranger pendant que les agriculteurs québécois vendent leur soya à… l’étranger. À ce sujet, M. Perrault et son équipe assurent que certains incitatifs aux producteurs, dévoilés sous peu, accroîtront les volumes de soya provenant d’ici.
Une inauguration en grande pompe
Lors de l’inauguration de l’usine, le 13 mai dernier, trois limousines noires ont volé la vedette à leur arrivée. À bord, les propriétaires malaisiens, de même que des dignitaires. De fait, TRT ETGO appartient à FGV, une organisation publique de la Malaisie, qui a investi près de 200 millions de dollars à Bécancour. Le fonctionnement de l’usine étant maintenant au point, l’heure de l’inauguration officielle avait sonné, un acte accompli par le président du conseil d’administration de FGV, dont le nom complet est Tan Sri Haji Mohd Isa Dato’ Haji Abdul Samad.