Actualités 24 septembre 2014

Tirer le plein potentiel des boisés privés

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Environ 130 000 québécois sont propriétaires d’un boisé. De l’avis de la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ), seulement 40 % du potentiel d’exploitation de cette forêt privée est utilisé dans la province. C’est autant de revenus qui échappent aux régions et autant d’emplois perdus.

À l’aube de la tenue du Rendez-vous de la forêt québécoise qui se déroulera les 21 et 22 novembre prochains, la Fédération a publié un communiqué dans lequel elle présente des moyens concrets de corriger le tir.

Pierre-Maurice Gagnon, son président, réclame un financement stable des programmes consacrés à l’aménagement forestier. « Une meilleure répartition du soutien financier gouvernemental aux propriétaires forestiers de l’ensemble du Québec, ainsi qu’une plus grande coordination entre la récolte de bois sur les terres publiques et privées », fait-il valoir. Sur ce dernier point, M. Gagnon déplore que le bois de la forêt privée soit passé de 20 à 14 % des approvisionnements des usines de transformation au cours des précédentes années. C’est d’autant plus décevant que la loi accorde un statut prioritaire à ce bois sur le marché par rapport à celui de la forêt publique. Selon lui, cette mesure n’entraînerait pas de coûts supplémentaires pour le gouvernement.

Pour jouer adéquatement son rôle de moteur économique dans les régions, la forêt privée requiert un soutien financier gouvernemental constant et prévisible. Cela s’avère d’autant plus important que les travaux sylvicoles s’échelonnent sur plusieurs années. Au Québec, ce soutien se trouve en décroissance depuis 2009. On estime qu’une augmentation du budget de 4,5 M$ par rapport à celui de 2013 répondrait aux besoins du secteur.

Aussi, la FPFQ presse les élus provinciaux de mettre en place des mesures pour une meilleure utilisation du Programme de remboursement des taxes foncières. Même si ceux-ci ont accepté il y a deux ans de le rendre plus efficace, les changements n’ont toujours pas été apportés. Ces modifications permettraient pourtant aux producteurs forestiers de profiter d’un crédit d’impôt en échange d’investissements sylvicoles jusqu’à concurrence de 85 % de leurs taxes foncières.