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Le gouvernement du Québec a annoncé, le 21 février, avoir conclu une entente de principe avec la société en commandite Rabaska afin d’acquérir la totalité de ses actions et de ses terres pour un montant maximal de 38 M$. Selon le scénario retenu, une portion du terrain, d’une superficie de 167 hectares, sera utilisée à des fins industrielles et quelque 109 hectares, réintégrés à la zone agricole, soit environ 40 % de la superficie totale. La Ville de Lévis, le gouvernement du Québec et l’Administration portuaire de Québec souhaitent développer, dans les 60 % restants, un projet favorisant un usage mixte.
André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, se dit satisfait de cette annonce. « Je salue la décision de retourner en zone agricole une portion substantielle des terrains de Rabaska comprenant l’ensemble des superficies présentement exploitées et davantage, a-t-il déclaré par voie de communiqué. Ces terres d’une grande qualité seront préservées pour contribuer à nourrir les Québécois pour des générations. Cette entente témoigne de l’importance pour votre gouvernement de protéger la capacité nourricière de notre territoire agricole. »
L’Union des producteurs agricoles (UPA), qui souhaitait initialement que la totalité des terres de Rabaska revienne en zone agricole, s’est tout de même réjouie de la décision. « L’UPA ainsi que plusieurs autres organisations de la société civile réclamaient depuis 2013 le retour de la totalité des terres en zone agricole, a déclaré son président, Martin Caron. L’annonce d’aujourd’hui assure qu’une partie importante des superficies continueront d’être cultivées, incluant plusieurs terres patrimoniales. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour notre garde-manger collectif, d’ici la pérennisation définitive de ces terres. Il reste beaucoup de travail à faire pour garantir leur vocation agricole à très long terme, voire à perpétuité. »
Lettre au premier ministre
Le jour de l’annonce, deux agriculteurs de Lévis, Jean Gosselin et Françoise Legault, de la Ferme des Ruisseaux, ont toutefois envoyé une lettre au premier ministre François Legault, l’implorant d’assurer le retour de la totalité des terres en zone verte. « Cela viendra améliorer sensiblement le bilan peu envieux de Lévis », ont indiqué les agriculteurs, dont la ferme se situe à environ 8 kilomètres des terres de Rabaska.
Ils ont souligné que Lévis est en queue de peloton parmi les grandes villes du Québec quant au nombre d’hectares agricoles dézonés entre 1988 et 2022.
Elle évoque le fait qu’elle cultive la terre de ses parents, agriculteurs de la région depuis 37 ans. « Nous avons été les premiers témoins de la disparition des terres agricoles dans la région », ajoute-t-elle.