Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINTE-MARIE-DE-BLANDFORD – Quand Wilfredo Villafuerte Ricra a accompagné, en 2012, une expédition de touristes vers le Machu Picchu, au Pérou, il ne se doutait pas que sa vie était sur le point de changer du tout au tout. Onze ans plus tard, le voici dans sa maison du Québec, entouré de sa femme et de ses deux enfants, alors que le quatuor s’apprête à célébrer son premier Noël ensemble dans la province.
Celui qui est devenu son patron, Gilles Bergeron, propriétaire de la ferme porcine Pier-Lis, à Laurierville, dans le Centre-du-Québec, a passé cinq jours de randonnée avec Wilfredo, où il l’a vu à l’œuvre. « Après, il voulait que je vienne travailler pour lui », raconte l’employé.
Au départ, les contrats de cinq à six mois se sont enchaînés, mais, en 2020, la COVID a frappé, empêchant le retour au pays du Péruvien… durant trois ans. « Je m’ennuyais beaucoup de la famille et j’ai dit à mon patron que je trouvais ça très difficile », explique Wilfredo. M. Bergeron n’a fait ni une ni deux et a entrepris de l’aider à faire venir sa femme. Si bien qu’en mars 2023, Encarnacion est arrivée au pays, accompagnée de leurs deux fils, Kevin, 16 ans, et Edward-Andre, 8 ans, avec un permis de travail ouvert. Elle travaille aujourd’hui dans une ferme d’élevage d’insectes.
Comme ses enfants, elle s’est mise à l’apprentissage du français, mais ceux-ci l’ont intégré plus vite! Ce sont eux d’ailleurs qui prendront le temps d’expliquer la signification de la couronne de Noël qui trône sur la cheminée. « Ce sont les couleurs du drapeau de notre village, celles de l’arc-en-ciel. Il y en a beaucoup entre les montagnes », dit Kevin. « Ça prend du soleil et des nuages pour faire un arc-en-ciel », précise Edward-Andre.
La famille fêtera Noël avec le frère jumeau de Wilfredo, qui a suivi ses traces il y a quelques années, de même que le fils de ce dernier. Tous deux travaillent dans le secteur agricole. Seule ombre au tableau : leurs proches à eux sont toujours au Pérou. Mais ils comptent faire venir femmes et enfants au Québec dès que possible.
Après la grisaille de la séparation, l’arc-en-ciel sera enfin complet.