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Le programme de remboursement de taxes foncières agricoles est soumis à une pression financière préoccupante.
Les économistes Charles-Félix Ross et David Tougas ont décidé de sonner l’alarme « pour éviter que les coûts du programme n’explosent davantage ».
« Rien ne va plus », affirment-ils.
Selon eux, l’évolution fulgurante de la valeur des terres en culture pourrait contraindre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) à réduire ses remboursements de taxes aux producteurs.
« On n’en est pas encore là, mais il faut se poser la question », insistent-ils en entrevue à la Terre.
Ils ajoutent : « Les remboursements annuels de taxes aux producteurs augmentent à un rythme préoccupant, principalement depuis deux ans, en raison de la hausse du prix des terres en culture. Plus les terres se vendent cher, plus les taxes grimpent, et plus le MAPAQ envoie des remboursements. »
En 2012-2013, les coûts du programme ont totalisé 122,7 M$, et en 2013-2014, ils se situeront à 124,5 M$. Cependant, en 2015-2016, ils s’élèveront à 156,6 M$.
Ce programme représente à lui seul environ 10 % du budget total du MAPAQ.
Mais comment faire pour réduire la pression? « Il y a trop de spéculation sur les terres et nous pensons que le ministre [de l’Agriculture, François Gendron] doit envoyer un message clair et sans équivoque. Il doit fermer la porte aux spéculateurs en permettant la création d’une SADAQ [Société d’aménagement et de développement agricole du Québec] ».
Le message est passé.