Depuis un quart de siècle déjà, Luc Beauchemin et ses 800 poules, dindes, cailles, ânes, poneys et autres tiennent la vedette dans les centres d’achats à la veille de Pâques. Talonné pour des questions de bien-être animal, il réduit peu à peu cette activité.

« Les gens font des plaintes au ministère de l’Agriculture et à la Société protectrice des animaux pour tout et rien à la fois, déplore-t-il. J’ai eu une plainte parce qu’il y avait une toile d’araignée au plafond de ma grange. À un moment donné, je me tanne », confie l’agriculteur de Saint-Marc-sur-Richelieu, en Montérégie.

Luc Beauchemin indique ainsi recevoir la visite des inspecteurs du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) cinq ou six fois par année. Il s’étonne de ce manque de confiance, d’autant qu’il est reconnu comme ferme d’adoption par ce même ministère afin d’offrir un refuge à des animaux provenant de saisies.

12 plaintes, aucune infraction

En huit ans, le MAPAQ a reçu 12 plaintes pour des motifs de bien-être animal. Les inspecteurs n’ont cependant constaté aucune infraction dans les fermes de Pâques au Québec, ni dans les expositions agricoles, relativement à la location d’animaux. Le service d’inspection du MAPAQ n’intervient qu’à la suite d’une plainte formelle. « Ensuite, selon les faits observés lors de l’inspection, un rapport est remis au propriétaire. Si des situations sont jugées non conformes, différentes interventions peuvent être effectuées selon la situation et la gravité. Des inspections de suivi vont être réalisées par la suite pour vérifier si les correctifs demandés ont été effectués, ce qui peut expliquer qu’il y ait plus d’une visite par événement », commente la porte-parole du MAPAQ, Mélissa Lapointe.

Avec la collaboration de Martin Ménard

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