Quatre résolutions extraordinaires ont été votées par les délégués, dont l’une demandant au ministère de l’Agriculture du Québec de mettre en place un programme d’aide spécialisé ou de bonifier des programmes existants afin d’aider les entreprises agricoles situées dans des municipalités régionales de comté (MRC) où les conditions sont moins favorables à la viabilité des entreprises agricoles. Il est question, par exemple, des régions périphériques où les producteurs ont subi une hausse disproportionnée du coût de leurs intrants, ou de leurs services spécialisés, en raison des frais de transport. La présidente de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent, Nathalie Lemieux, a livré un message franc et direct, comme quoi sans argent supplémentaire, ces régions vont continuer de perdre des fermes en production animale, ce qui se révèle un drame pour ces régions. Il faut plutôt renverser la vapeur, a-t-elle argué, et favoriser les investissements et le développement du potentiel agricole dans ces régions. Le président de la fédération de l’UPA de la Montérégie, Jérémie Letellier, est venu dire que, même si les membres de son secteur ne bénéficieront pas de cette aide, une solidarité forte est importante en agriculture, signifiant ainsi son vote favorable à cette résolution.

Rembourser les 484 M$

Une autre résolution vise la cagnotte alléguée de 484 M$ dans le Fonds d’électrification et de changements climatiques, une somme qui, selon l’UPA, est celle que les producteurs ont cotisé malgré eux lors de leurs achats de carburant diesel ou de propane depuis 2015. Les agriculteurs somment le gouvernement du Québec de leur rembourser cette somme ou, à tout le moins, d’en réinvestir la totalité dans des programmes pour les producteurs. Questionné sur cet enjeu, le ministre André Lamontagne a dit aux congressistes que, selon ses calculs, pratiquement la moitié de cette somme avait déjà été remboursée aux producteurs sous différents programmes.