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SAINT-LIGUORI – Depuis la pandémie, Lanaudière figure parmi les régions québécoises qui ont connu la plus grande croissance de leur population, occasionnant différents défis de cohabitation avec l’agriculture. Réunis en congrès, le 25 octobre, à Saint-Liguori, les délégués de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Lanaudière ont décidé de s’attaquer à ces enjeux avec trois résolutions.
L’une d’elles vise la réforme du modèle fiscal actuel, afin de freiner l’étalement urbain. « En faisant partie du Grand Montréal métropolitain, ça crée une pression immense sur les terres. On en perd un peu chaque année », a expliqué le président régional, Marcel Papin, en entrevue. Sa fédération déposera d’ailleurs un mémoire et fera une représentation active à chacune des trois étapes de la présente consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles.
Les deux autres résolutions visent à limiter le pouvoir d’intervention des municipalités dans la sphère agricole, notamment en matière de règlementation sur l’épandage.
Avec la résolution sur la limitation des pouvoirs législatifs municipaux applicables à l’agriculture, on cible particulièrement la Loi visant principalement à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie. Celle-ci permet notamment aux municipalités d’adopter des règlements plus contraignants que ceux dictés par le gouvernement provincial. Présent sur place, Martin Caron, président général de l’UPA, a renchéri sur la proposition de la fédération de Lanaudière en affirmant : « C’est exactement ça qu’on veut! »
Des assurances plus accessibles
Parmi les autres résolutions qui ont suscité le plus de réactions et témoignages de soutien, on compte celle portant sur l’enjeu des assurances pour les agriculteurs. Elle vise à mettre en place des solutions en s’inspirant du secteur municipal et de son Fonds d’assurances des municipalités du Québec. Le producteur de volailles Daniel Desroches, de la Ferme J.M. Desroches et Fils, s’est particulièrement impliqué dans le dossier. « Comme les agriculteurs, pourquoi on ne se mettrait pas ensemble pour se donner notre propre fonds? » a suggéré celui qui, il y a quelques années, a été confronté aux aléas des assurances. « Quand j’ai changé d’assureur, l’inspecteur m’a demandé de mettre l’équivalent de 500 000 $ pour me mettre aux normes… Il m’a donné six semaines pour faire ça », a raconté, en entrevue, l’agriculteur de Saint-Jean-de-Matha qui produit 600 000 poulets par an.
Coup de pouce pour les fermes de proximité
La réalité et les défis spécifiques aux fermes de proximité ont aussi fait l’objet de plusieurs témoignages. Une résolution a été adoptée pour notamment permettre aux petits entrepreneurs d’occuper un autre emploi sans être pénalisés pour l’obtention de subventions. Lors de son allocution, Martin Caron est revenu sur cette résolution : « C’est inacceptable, que ça entre en ligne de compte, le fait qu’un jeune pratique l’agriculture à temps plein ou à temps partiel. Les subventions pour les jeunes, ça fait 10 ans que ça n’a pas été actualisé. »