La semaine s’amorce avec une nouvelle mobilisation des producteurs agricoles québécois. Cette fois-ci, les tracteurs ont quitté la campagne de la région de l’Estrie, le 22 avril, pour converger vers les bureaux régionaux du ministère de l’Agriculture situés sur le boulevard Bourque, à Sherbrooke.   

Environ 500 personnes, dont plus d’une centaine sont venues en tracteur, ont profité du Jour de la terre pour dénoncer, à leur tour, la crise qui secoue le monde agricole.

Comme dans les autres régions québécoises, l’inflation, les taux d’intérêt et la valeur en hausse des terres agricoles sont notamment montrés du doigt. « La zone agricole est sans cesse amputée. La paperasse s’alourdit », dénonce le président de la Fédération de l’UPA-Estrie, Michel Brien.

Selon lui, le Jour de la terre était, par ailleurs, le moment idéal pour réclamer une hausse des budgets agricoles afin de permettre aux agriculteurs de poursuivre l’amélioration de leurs pratiques agroenvironnementales.

Pour certains, le quotidien est cependant devenu très lourd à porter, a déploré l’agricultrice et vice-présidente de l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA), Maryse Lecavalier. « Est-ce que vous comprenez ceux qui n’ont plus envie de répondre quand on leur demande : « Comment ça va? » Parce qu’ils ne comptent plus le nombre de fois, qu’en y répondant, ils se font dire : « Tu serais tellement bien si tu vendais ça [la ferme] » », a-t-elle affirmé.