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LAVAL – Malgré la pluie battante, plus de 200 agriculteurs de Laval, de l’Outaouais et des Laurentides se sont réunis le midi du 11 avril, aux abords de l’autoroute 15, poursuivant la série de manifestations en cours depuis quelques semaines à travers le Québec.
Un convoi de 120 tracteurs et véhicules agricoles a pris la route en matinée à Mirabel, pour traverser Saint-Eustache avant de rejoindre un stationnement du Centropolis, à Laval, escorté par des policiers. Un rassemblement a également eu lieu au même moment devant le bureau régional du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec à Mont-Laurier, réunissait une quarantaine d’agriculteurs.
À Laval, les discours des représentants des syndicats locaux de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et des représentants de la relève agricole s’adressant à la foule d’agriculteurs ont été enflammés.
Audrey-Claude Lemaire, vice-présidente de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides, avait aussi un message à passer : « On entend de plus en plus parler d’industrialisation. On voit que le financement va au développement des technologies. C’est bien, mais il ne faut pas que ça se fasse au détriment des familles agricoles. Ici, au Québec, malgré que les choses aient changé depuis les années 70, les fermes sont encore des entreprises familiales, qui font vivre le territoire. Il faut faire attention de ne pas perdre ça. »
La montée des taux d’intérêt et du coût des intrants, jumelée à la faible proportion consacrée à l’agroalimentaire dans le dernier budget du gouvernement du Québec, a mis le feu aux poudres et provoqué la montée aux barricades des dernières semaines, a rappelé Martin Caron, président général de l’UPA, présent à la manifestation. « On n’a même pas 1 % du budget consacré à l’agroalimentaire. Ce n’est pas acceptable. Et quand j’entends le ministre Lamontagne dire que la valeur des actifs agricoles est passée de 22 à 72 G$ depuis les 25 dernières années, c’est bien beau, mais ce n’est pas avec ça qu’on fait nos paiements. »
Selon Audrey-Claude Lemaire, les agriculteurs demandent de pouvoir vivre décemment, rien de plus. « Ce n’est pas normal que 44 % des producteurs de la relève, mais maintenant aussi des producteurs établis, doivent avoir un deuxième emploi hors de la ferme, pour réussir à gagner un salaire qui leur permet de vivre comme tout le monde. Et là, on parle de rejoindre le salaire moyen québécois, qui est autour de 40 000 $/an. Ce n’est pas trop demander », a-t-elle expliqué.