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En ce mois de février, les champs recouverts de neige procurent un moment de répit à plusieurs producteurs agricoles. Pourquoi ne pas en profiter pour vivre un dépaysement hors du commun?
Plus précisément, en prenant rendez-vous avec la nature, sur le sommet d’une montagne. L’ascension s’effectue facilement en une journée et permet de découvrir différentes régions, avec des points de vue uniques. C’est aussi le plaisir de marcher, tout en atteignant un but. Le dépassement de soi… au grand air!
L’animal
Toutes les montagnes possèdent leurs charmes, mais pour une excursion avec sensations fortes, il s’avère intéressant de choisir un mont d’envergure, de 1 000 mètres et plus. Et contrairement à la croyance populaire, ce type d’élévation n’exige pas d’être un expert, ni de disposer d’une condition physique olympienne. Au Québec, l’Acropole des draveurs, dans la région de Charlevoix (1 048 m), le mont Gosford, près du lac Mégantic (1 193 m), et le mont Albert en Gaspésie (1 150 m), ne constituent que quelques exemples. Pour les agriculteurs situés en Montérégie, deux heures de route suffisent pour vous rendre dans la chaîne de montagnes des Adirondacks.
Avant de partir, il importe de se renseigner sur les conditions météo et le niveau de difficulté de l’endroit choisi. De fait, une montagne, c’est comme un animal à dompter. Certaines sont dociles, d’autres, imprévisibles et dangereuses. Pour l’occasion, suivons une guide toute désignée pour les agriculteurs : Julie Mercier, que vous connaissez comme journaliste à La Terre de chez nous depuis une dizaine d’années. Or, dans sa vie personnelle, Julie a complété l’ascension des 115 montagnes les plus hautes du nord-est des États-Unis.
À mesure que nous progressons, la végétation change. Soudainement la végétation devient plus éparse et nous voyons des bouts de ciel bleu : le sommet ne se trouve plus si loin.En selle les cowboys!
Début janvier, 10 h 30, nous nous trouvons au pied des monts Porter (1 237 m) et Cascade (1 250 m), situés dans les Adirondacks, à 205 kilomètres de Montréal. « Ces deux montagnes voisines sont très faciles. Une montée peu technique, sans pentes trop abruptes », promet Julie! Nous amorçons l’excursion dans une forêt de feuillus matures, où certaines pièces arboricoles valent à elles seules le coup d’œil. La neige bien foulée du sentier ne commande pas d’enfiler les raquettes, quoique nous les ayons apportées; c’est une loi dans les Adirondacks en hiver! Julie me demande si j’ai froid, en ajoutant que je devrais… « Les gens ont souvent l’habitude de trop s’habiller. Car sous l’effort, on se réchauffe et des vêtements trop chauds deviennent humides. Une fois au sommet, tu es certain de geler », précise-t-elle. Comme pour tout sport d’hiver, le coton est à éviter. Priorisons quelques couches de vêtements synthétiques, un bon chandail de laine mérinos et un anorak coupe-vent.
Finalement, les arbres disparaissent. Un tapis de végétation alpine se dresse devant nous et ensuite, nous marchons directement sur le roc. C’est le sommet!
« Voilà la récompense de tous nos efforts! s’exclame Julie. Profites-en, car le mont Cascade offre une vue incomparable sur 360 degrés » À vrai dire, le paysage est indescriptible. De chaque côté, les montagnes offrent un sentiment d’immensité et de pureté. Julie s’engouffre dans un deuxième manteau, emporté exprès pour le pinacle. « La différence de température entre la base et le sommet peut atteindre 10 °C. L’élément météo à vérifier en hiver, c’est le vent. Car si nous avions un vent de 20 km/h ou plus, ici au sommet, ça deviendrait littéralement glacial », fait-elle remarquer.
À la soupe!
Le dos bien appuyé contre une roche, c’est l’heure du repas, avec vue sur le monde. « L’alimentation en randonnée, ça prend un tout autre sens. Oublions la haute gastronomie; ce qu’il faut, c’est de l’énergie. Une barre de chocolat, un sandwich et en hiver, le luxe : une bonne soupe chaude dans un thermos! » énumère Julie. Au-delà de la nourriture, l’aspect le plus important, c’est l’eau. Minimum de deux litres par personne. L’été, les quantités peuvent doubler. Et n’attendons pas la soif pour dévisser la gourde; le corps a besoin d’être hydraté continuellement. L’alcool est évidemment déconseillé.
Pour tout le monde, ou presque
Le retour à la base exige moins d’efforts, mais sollicite davantage les articulations et l’équilibre. Des bottes assurant un bon support à la cheville se révèlent essentielles. De plus, les bâtons de marche incarnent une pièce d’équipement importante, soustrayant un peu d’efforts aux genoux.
L’ascension d’une montagne constitue une activité à réaliser une fois dans sa vie. Excellente pour la santé, elle s’avère une partie de plaisir assurée entre amis ou en famille! Il suffit de respecter sa condition physique, en marchant à son rythme et en prenant des pauses.