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L’achat de nouveaux équipements peut causer bien des maux de tête à qui s’y prend au pied levé. S’il est primordial de prévoir soigneusement de tels investissements, les habitudes de planification des producteurs varient selon la production, la région et la rentabilité de l’entreprise.
L’UtiliTerre
a rencontré deux agriculteurs passionnés qui ont bien voulu partager leurs trucs et conseils pour la planification d’achat de tracteurs et de pièces d’équipements.
Sylvain Vachon est éleveur de vaches-veaux à Palmarolle, en Abitibi. Son entreprise, La Kébé Ferme, fait aussi dans le fourrage. L’an dernier, vu la rareté de main-d’œuvre qualifiée dans sa région, il a décidé de faire l’acquisition d’une autochargeuse. Avant de foncer tête première dans un tel investissement, il a réfléchi longuement. Il a également fait appel à sa conseillère en gestion. Pour lui, il s’avère essentiel de demander à un conseiller une évaluation détaillée des coûts et bénéfices reliés à l’achat de nouveaux équipements.
« Avec l’achat de mon autochargeuse, ça me permettait d’engager deux travailleurs de moins pour le fourrage. Ma conseillère en gestion évaluait donc des économies de l’ordre de 25 000 $ par année, notamment en temps/homme, explique-t-il. Comme l’investissement était amorti pour moins de 25 000 $ par année, j’ai fait le saut. »
À ses yeux, il faut donc s’assurer que les économies générées par l’acquisition d’une nouvelle machine permettent à tout le moins d’en faire les paiements. C’est cette règle qui a aussi guidé sa prise de décision pour l’achat d’une herse rotative il y a quelques mois. « L’évaluation montrait qu’il y aurait des économies en carburant et en temps/homme qui dépassaient le montant investi. Alors, je pouvais me permettre cet achat. »
Les tracteurs, une autre histoire
Selon M. Vachon, faire l’acquisition d’un tracteur, qui coûte souvent les yeux de la tête, n’est presque jamais rentable dans le cas de la production de vaches-veaux. « T’auras beau faire toutes les analyses que tu veux, ce n’est jamais payant de t’acheter un tracteur », note-t-il.
L’agriculteur de Palmarolle en achète donc le moins possible. « C’est un mal nécessaire », souligne-t-il en rigolant. N’empêche qu’il doit parfois renouveler sa flotte lorsqu’elle devient désuète et moins performante. Son conseil? Bien entretenir ses tracteurs pour les garder plus longtemps. Et ne jamais prendre une décision sur un coup de tête. « Dans le veau d’embouche, c’est toujours mieux d’être prudent dans les investissements en équipement. Comme ça, s’il y a des bonnes années, tu empoches. S’il y a de moins bonnes années, tu restes en vie. »