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Le nouveau gouvernement péquiste compte s’attaquer rapidement au phénomène de l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement.
« La lumière est rouge, il y a péril en la demeure et nous allons bouger rapidement dans ce domaine », a déclaré André Villeneuve, député de Berthier et adjoint parlementaire du ministre Sylvain Gaudreault (Affaires municipales et Transports), dans le cadre du congrès annuel de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), le 28 septembre 2012. M. Villeneuve répondait ainsi à une requête formulée par Jean-Claude Poissant, producteur agricole et conseiller municipal de Saint-Philippe, près de La Prairie.
Les péquistes semblent plus pressés d’agir dans ce dossier que les libéraux. On se souviendra que l’ex-ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, a commandé, en avril dernier, une étude visant à documenter l’acquisition des terres en sol québécois. L’étude a été confiée au CIRANO (Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations). Le député péquiste de Drummond, Yves-François Blanchet, avait à l’époque dénoncé l’inaction du gouvernement Charest dans ce dossier préoccupant.
L’accaparement des terres agricoles a suscité beaucoup d’inquiétude au Québec, particulièrement en Abitibi-Témiscamingue et au Saguenay—Lac-Saint-Jean où la Banque nationale avait acquis plus de 5000 hectares au printemps dernier.
L’accaparement des terres agricoles par des spéculateurs (fonds privés d’investissement et États) est un phénomène mondial. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a d’ailleurs annoncé un accord historique, en mai dernier, visant à donner aux populations pauvres et vulnérables une sécurité d’accès et des droits équitables à la terre.