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Saint-Isidore — Les producteurs de soya au volant de leur moissonneuse-batteuse le mentionnent avec enthousiasme : les cultures sont arrivées à maturité plus vite qu’à l’habitude, les rendements sont élevés et le niveau de qualité est excellent. Voilà du moins des aspects très positifs qui retiennent l’attention à la suite des premières récoltes.
À Saint-Isidore, au sud de Montréal, Pierrick Gripon récolte ses premiers champs de soya à identité protégée (IP). « Les rendements sont meilleurs que la normale. La variété que je récolte présentement est très forte en protéines et offre habituellement un rendement de 2,8 t/ha. Mais cette année, j’obtiens 3,4 t/ha avec cette variété; c’est très bon. Même mon voisin en conventionnel a plus de 4 t/ha. Pour lui, c’est excellent! » explique-t-il.
Le producteur affirme qu’il est temps de récolter. « Le grain est très sec. Il a seulement 12 % d’humidité. Les gousses se détachent juste à marcher dans le champ », mentionne celui qui possède avec ses parents 760 ha, dont 340 en soya. Certains champs pourraient afficher des rendements moyens plus faibles, fait remarquer l’agriculteur, qui a décelé des zones atteintes par la sclérotinia.
À Saint-Hyacinthe, Christian Overbeek dit avoir obtenu 4,8 t/ha sur son capteur de rendement; une productivité plus qu’intéressante. Son soya est à 13 % d’humidité. « C’est une surprise que le soya ait mûri si vite! J’ai semé des variétés en séquences pour étaler la récolte, mais vu les conditions, c’est parti pour être “non-stop” », explique l’agriculteur, qui compte même terminer sa récolte de soya dans quelques jours. Il constate toutefois que les prix sont à la baisse, ce qui l’incite à entreposer un certain tonnage, lui qui avait heureusement vendu d’avance des volumes de soya.
Des tiges vertes…
En sillonnant brièvement la campagne montérégienne, la Terre constate la présence de quelques moissonneuses-batteuses immobilisées dans les champs. Les propriétaires expliquent que dans certaines variétés, la tige de plusieurs plants de soya est encore verte, ce qui crée des problèmes de bourrage. La chaleur des dernières semaines a fait sécher le grain rapidement, mais pas la tige. À la blague, des producteurs disent que « la gelée mortelle que nous avons eue le 19 septembre, l’an dernier, c’est cette année qu’il nous la faudrait! »
Plus de détails dans la prochaine édition de la Terre.