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Le fameux marché nocturne a connu certains revers depuis les dernières années. Après plusieurs déménagements, c’est maintenant la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de l’alimentation qui vient lui jouer dans les pattes.
Tant et si bien qu’un projet pilote, un site transactionnel doublé d’un service de livraison, a été lancé cette année. L’espoir était de faire renaître l’intérêt envers la Place des producteurs auprès d’une clientèle qui l’avait abandonnée ou qui n’arrivait plus à s’y rendre. Pour assurer l’acheminement des denrées, la Place des producteurs a noué des ententes stratégiques avec des partenaires possédant déjà des routes de livraison, ce qui a permis de ne pas devoir créer une infrastructure de toutes pièces.
« Un autre élément positif est que des personnes de l’extérieur de la région immédiate de Montréal ont commencé à vouloir acheter, ce qui nous permettrait d’élargir notre bassin de clientèle », dit Patrice Léger Bourgoin, directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ).
Un succès, donc? La première partie de l’été a été concluante, selon Patrice Léger Bourgoin.
Malheureusement, les conditions météorologiques de cet été ont fait en sorte que la Place des producteurs s’est mise à manquer de produits dès le mois d’août. Un fait souligné à la fois par l’APMQ et les producteurs. « On a tellement perdu de légumes cette année qu’on n’a pas pu exploiter [le projet pilote] au maximum », indique Marie-Hélène Martel, des Jardins Vaes inc.
Le site Web va bientôt tomber en dormance, puisque la récolte est pratiquement terminée. Reste à voir si les locataires de la Place des producteurs voudront renouveler l’expérience l’an prochain. « La décision leur revient, explique Patrice Léger Bourgoin. De mon point de vue personnel, je suis fondamentalement convaincu que ce modèle-là a de l’avenir. »
La question qui demeure, c’est de savoir combien de temps cela prendra pour que les transactions en ligne s’établissent dans les mœurs de la clientèle. « C’est une bonne idée, indique Marie-Hélène Martel. Mais je pense qu’il va falloir un certain temps avant que les gens s’habituent à ce modèle. » Reste à voir si ce délai sera assez court pour légitimer la poursuite de cette expérience.