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Nul besoin des météorologues pour savoir que l’hiver a été long et froid.
D’évidence, ce n’est pas le cas! Et le dégel tardif commence à semer l’angoisse dans certaines fermes. Déjà, des producteurs doivent changer leur plan de culture ou éventuellement, songer à le faire… Les Québécois espéraient d’ailleurs l’oublier avec un printemps chaud.
La prière
« Ça ne sera pas une année facile pour les semis. On commence à prier pour qu’il fasse beau », mentionne Daniel Dutilly, un producteur de cultures commerciales de Rougemont, en Montérégie. Ce dernier a profité d’une courte fenêtre météorologique pour semer son blé, même si les conditions n’étaient pas idéales. « C’était un peu frais par endroits, mais je suis de l’école de pensée qu’il faut bouger aussitôt que les conditions sont potables [tout dépendamment des sols]. Je préfère en semer un peu à la fois plutôt que d’attendre les conditions parfaites. Autrement, tu peux patienter 10 jours avant la prochaine fenêtre. Et dans les céréales, si tu dépasses le 1er mai, à mon sens, tu compromets tes rendements », analyse-t-il.
Le même raisonnement prévaut dans le maïs dont les semis devraient débuter demain. L’opération risque toutefois d’être de courte durée : de la pluie est prévue. Nerveux M. Dutilly? « Non. C’est certain qu’on se rappelle toujours les dernières années : il y a deux ans, le maïs était fini de semer le 15… avril! Mais nous ne sommes pas encore en retard, nous avons jusqu’au 15 mai. Après, par contre, on perdra le plein potentiel de rendement. »