Actualités 10 octobre 2014

Semences transgéniques, glyphosate et cie : le bilan après 15 ans?

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Les transgènes ont effrayé plusieurs agriculteurs au moment de leur introduction. Aujourd’hui, l’opinion a évolué, et sur plusieurs fermes en grandes cultures, les plantes génétiquement modifiées (GM) font pratiquement partie des meubles du salon. Mais après toutes ces années, quel bilan tirer des organismes GM en agriculture?

Un premier constat s’impose, et c’est probablement le plus important : les plantes génétiquement modifiées ont réalisé un gain de popularité indéniable chez les producteurs québécois de maïs-grain et de soya. Les chiffres compilés par l’Institut de la statistique du Québec sont stupéfiants. Ils indiquent en effet qu’en 2003, les plantes GM occupaient environ 32 % des superficies récoltées en soya et en maïs. Cinq ans plus tard, soit en 2009, près de 50 % du soya et 71 % du maïs récoltés étaient génétiquement modifiés. Puis, en 2013, cette proportion a bondi à 69 % dans le soya et à… 87 % dans le cas du maïs! Bref, en seulement 10 ans, les superficies d’OGM ont explosé au Québec, où elles représentent maintenant la majorité des récoltes de soya et de maïs.

L’agriculteur et le transgène

Si les producteurs sèment de plus en plus de plantes génétiquement modifiées, c’est en partie parce que leur opinion a changé : ils sont maintenant plus favorables à l’utilisation de ces biotechnologies. Voilà d’ailleurs ce que révèle un sondage compilé par Gale West, professeure et chercheuse à l’Université Laval. « Nous avions réalisé une enquête auprès des producteurs agricoles en 2003 concernant leur avis sur les OGM et nous avons refait le même exercice 10 ans plus tard, avec 516 agriculteurs québécois. En 2003, seulement 33 % affirmaient que les OGM n’étaient pas du tout nuisibles. En 2012, cette proportion était passée à 48 %. Donc, presque la moitié des producteurs n’ont maintenant aucune inquiétude quant à l’utilisation de plantes génétiquement modifiées », de résumer la chercheuse. Toujours selon ce sondage, l’engouement pour les OGM chez les agriculteurs devrait continuer à croître, et à ce sujet, une majorité (52 %) d’entre eux estimait que les biotechnologies joueront un rôle dominant dans l’avenir.

La grande question : les rendements

Plusieurs agriculteurs utilisent des plantes génétiquement modifiées afin d’accroître leurs rendements par un meilleur contrôle des ravageurs. Pierre Lanoie, agriculteur en Montérégie et chercheur pour Monsanto, soutient que le maïs BT, c’est-à-dire un cultivar modifié génétiquement pour résister aux insectes comme la pyrale, permet véritablement des hausses de rendement. « L’envergure d’une infestation de pyrales varie d’une année à l’autre. Lors de nos essais côte à côte, nous avons parfois constaté peu d’augmentation de rendement et, à d’autres occasions, d’énormes différences : jusqu’à une tonne à l’hectare de plus pour le maïs BT. Mais si je compile la moyenne de nos résultats depuis des années sur nos sites d’essai du Québec et de l’Ontario, nous obtenons des hausses moyennes de 250 kg à l’hectare avec le BT », affirme M. Lanoie.

Difficile de trouver de récents comparatifs entre maïs BT et non BT effectués par des organismes publics. Au Centre de recherche sur les grains (CÉROM), le chercheur Gilles Tremblay nous a transmis des comparatifs datant de 2001 à 2004. Les résultats indiquaient des rendements plus élevés dans le maïs BT comparativement au maïs conventionnel. De fait, les cultivars BT ont mieux performé, durant ces quatre années, avec des gains supérieurs atteignant en moyenne 397 kg à l’hectare. Le taux de verse a également été mesuré et les cultivars BT ont offert, chaque année de l’étude, un pourcentage de verse inférieur. Gilles Tremblay mentionnait toutefois lors d’un récent échange de courriels qu’il serait ardu de comparer à nouveau des cultivars de maïs conventionnels et modifiés génétiquement, pour la simple raison « qu’aujourd’hui, il y a de moins en moins de cultivars et d’hybrides conventionnels… »

Dans le cas du soya, l’offre de cultivars conventionnels est plus étoffée. Mais les recherches récentes, impartiales, comparant des soyas conventionnels à des cultivars résistants aux glyphosates se révèlent rares. Gilles Tremblay, du CÉROM, cite en référence des données datant de la période 2001-2004. Ces résultats se révélaient moins reluisants pour les biotechnologies où, trois années sur quatre, les cultivars de soya résistants aux glyphosates (RR) ont généré moins de rendement que les cultivars conventionnels. Pour expliquer ces résultats négatifs, M. Tremblay dressait l’hypothèse suivante : « Dans la hâte de mettre des variétés RR [Roundup Ready] sur le marché commercial, plusieurs compagnies n’auraient pas réalisé assez de rétrocroisements pour parvenir à aller chercher tout le potentiel de rendement des parents. » La situation a visiblement évolué depuis 10 ans. À cet égard, un coup d’œil sur les résultats 2013 des Réseaux grandes cultures du Québec permet une comparaison entre les cultivars de soya conventionnels et ceux résistants aux glyphosate. En prenant la moyenne des rendements sur trois ans, il ressort que chez les cultivars de plus de 2 750 UTM, les hybrides tolérants aux glyphosates génèrent en moyenne 215 kg de plus à l’hectare que les conventionnels. Entre 2 550 et 2 750 UTM, les cultivars tolérants aux glyphosates produisent en moyenne 194 kg de plus à l’hectare. Et pour les plants de soya de moins de 2 550 UTM, ceux tolérants aux glyphosates offrent en moyenne 369 kg de rendement supplémentaire à l’hectare. Bref, dans chaque catégorie, les résultats 2013 indiquent que les cultivars résistants aux glyphosates offrent des rendements supérieurs à ceux des cultivars conventionnels. Ces statistiques doivent cependant être prises avec un grain de sel. Notamment parce que plusieurs variétés conventionnelles sont développées pour obtenir des taux de protéines plus élevés destinés au marché de la consommation humaine, et en règle générale, le taux de protéines est inverse au rendement. Pour Denis Marois, coordonnateur des Réseaux grandes cultures du Québec, une tendance apparaît tout de même : les cultivars de soya résistants au glyphosate semblent bénéficier d’un effort génétique accru des compagnies.

OGM = meilleure qualité de vie?

Le sondage mené par Gale West sur la perception des producteurs agricoles envers les OGM a généré de nombreuses réponses, dont celle-ci, qui à première vue étonne : en 2012, 42 % des agriculteurs ont choisi des cultures génétiquement modifiées sous prétexte qu’elles leur procuraient une meilleure qualité de vie! Par exemple, certains producteurs apprécient les cultures résistantes aux glyphosates pour la grande facilité d’utilisation de l’herbicide. Ils n’ont que le glyphosate à insérer dans leur pulvérisateur et non un cocktail de plusieurs produits à préparer. Et surtout, certains disent ne plus avoir à angoisser avec la météo, le stade de croissance des mauvaises herbes, ni celui de la culture; avec les glyphosates, la fenêtre d’application est large. « Moi, je n’irais pas jusqu’à parler d’une meilleure qualité de vie (!), mais chose certaine, le Roundup Ready offre beaucoup de flexibilité comparativement à ce que nous avions auparavant », mentionne un producteur et forfaitaire du Centre-du-Québec. « Le fait d’avoir des plantes résistantes nous permet d’appliquer l’herbicide à différents stades de la culture et, en règle générale, je dois dire que le désherbage avec les glyphosates s’avère plus performant », poursuit-il. Ce producteur ajoute, comme autre avantage, que les glyphosates nécessitent moins d’eau, ce qui lui permet de traiter une superficie supérieure (presque le double) avec le même réservoir. « Par contre, gare à la dérive, car le Roundup est plus volatile », nuance-t-il. De son côté, Pierre Lanoie mentionne que de 80 à 90 % du maïs qui se cultive au Québec est résistant au glyphosate. « Les agriculteurs n’achètent pas du Roundup Ready pour les beaux yeux des gens de l’industrie! C’est parce que c’est tout simplement plus efficace », renchérit-il. Ce dernier a réalisé différents comparatifs entre des parcelles désherbées avec des herbicides conventionnels et d’autres désherbées avec des glyphosates. Selon ses résultats, le désherbage au glyphosate augmentait les rendements de maïs de 420 kg à l’hectare et ceux du soya de 250 kg à l’hectare. Au CÉROM, ce type d’essai a été réalisé en 1999-2000, et Gilles Tremblay mentionne que les résultats n’étaient pas significativement différents entre le désherbage au glyphosate et celui aux herbicides conventionnels. Concernant les coûts de production, l’application de glyphosate est réputée comme étant moins coûteuse. « Si tu fais un seul passage avec du Roundup, ça te coûte moins cher que les autres formules d’herbicide, ça c’est vrai. Mais dans la majorité des cas, tu dois effectuer un autre passage ou ajouter un résiduel. À ce moment, si tu calcules le prix supplémentaire de la semence Roundup Ready, ton désherbage n’est pas plus économique », indique le producteur du Centre-du-Québec.

Les biotechnologies, plus écologiques?

Les plantes génétiquement modifiées avaient comme promesse de réduire l’utilisation de pesticides. Et les producteurs eux-mêmes partagent ce sentiment; 49 % ont dit avoir vu diminuer l’application d’herbicides lors des 5 dernières années. Sauf qu’un coup d’œil sur le récent Bilan des ventes de pesticides au Québec projette un tout autre son de cloche. Entre 2004 et 2010, les agriculteurs québécois ont employé près de 25 % plus de pesticides, passant de 2,48 kg d’ingrédients actifs à l’hectare à 3,14 kg à l’hectare, excluant les cultures de foin. Plus spécifiquement au chapitre des herbicides, les ventes de 2004 s’établissaient à environ 1 582 447 kg d’ingrédients actifs, tandis qu’en 2010, ce chiffre atteignait 2 139 971 de kg. Ces statistiques se répercutent dans les cours d’eau. Isabelle Giroux, responsable du suivi des pesticides au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) souligne que la population d’organismes vivant au fond de certains cours d’eau étudiés se trouve en mauvais état de santé. « Le glyphosate est détecté plus souvent et en concentration croissante dans l’eau des quatre rivières indicatrices, situées dans des bassins versants comportant une forte proportion de culture de soya et de maïs. Les compagnies disaient que le glyphosate constituait un produit « environnemental », qui diminuerait l’utilisation des autres pesticides. Or, certains autres herbicides n’ont connu qu’une légère baisse de leurs concentrations, et demeurent très utilisés et présents dans l’eau des rivières. Par exemple, le métolachlore et l’atrazine sont respectivement détectés dans environ 99 % et 97 % des échantillons », précise-t-elle. En terminant, Mme Giroux souligne que le glyphosate n’a pas remplacé les autres pesticides, il s’y est plutôt ajouté. « Difficile de mesurer les conséquences de cette soupe chimique à laquelle les organismes sont exposés. Mais ça nous soulève un petit drapeau rouge… » s’inquiète la spécialiste, qui complète l’entrevue avec ce constat : « Au final, l’arrivée du glyphosate n’a pas entraîné de gains environnementaux. »

Il y a toutefois du positif. Premièrement, différents intervenants assurent que les cultivars résistants au glyphosate ont facilité le contrôle des mauvaises herbes en postlevée, notamment celui des vivaces, permettant à plusieurs producteurs d’adopter des techniques de travail minimum du sol avec succès, comme le semis direct. Rappelons que le travail minimum du sol constitue un gain environnemental en réduisant l’érosion et les quantités de carburant employées à la ferme. Deuxièmement, le Bilan des ventes de pesticides au Québec, rédigé par le MDDEFP, affirme que l’indicateur de risque pour la santé humaine associé aux herbicides a diminué de 7 % entre 2003 et 2010. Difficile de savoir si cette baisse est l’œuvre du glyphosate, considéré comme l’herbicide le plus sécuritaire. De fait, selon les données officielles, parfois basées sur celles du manufacturier (!), le glyphosate présente une toxicité jugée faible en ce qui concerne l’absorption orale ou cutanée. Toutefois, l’utilisation accrue de cette molécule, tant au Québec que dans le monde entier, pousse certains chercheurs indépendants à mener leurs propres études. « La quantité de glyphosate maintenant utilisée est énorme. Et c’est souvent à l’usage que l’on voit des paramètres apparaître, indique Onil Samuel, conseiller scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec. Plusieurs chercheurs indépendants parlent de perturbations endocriniennes, d’avortements spontanés, de malformations congénitales et de certaines formes de cancer liées à l’exposition aux glyphosates. Ces études, dont certaines proviennent de centres de recherches universitaires, ont été rejetées du revers de la main pour cause de méthodologie critiquable, mais elles soulèvent des questions qui doivent être prises au sérieux », pointe Onil Samuel. Ce dernier n’est pas alarmiste, mais croit fermement que les gouvernements doivent prendre les moyens pour réaliser des études objectives qui vérifieront les doutes suscités par les chercheurs indépendants. « En vertu de l’utilisation extrême des glyphosates, nous devons connaître leur impact sur la santé publique. Pour l’instant, il y a beaucoup d’inconnu, même concernant les mélanges du glyphosate avec d’autres produits », fait-il remarquer.

La dépendance

Voici la section taboue de l’article : la dépendance envers les compagnies de semences! Plusieurs agriculteurs constatent que les catalogues comprennent maintenant très peu de cultivars de maïs-grain non génétiquement modifié. « Avec l’OGM, impossible de ressemer ta récolte. Alors, quand tu fais une rotation avec du maïs et du soya transgéniques, les compagnies viennent de t’attacher. Tu n’as plus le choix de payer plus cher pour les technologies, même celles que tu n’utilises pas. C’est du marketing, une forme de contrôle de marché », commente un producteur. À vrai dire, en consultant les résultats 2013 des Réseaux grandes cultures du Québec, on remarque que sur plus de 200 cultivars de maïs-grain soumis par les semenciers, seulement 4 à 9 % ne sont pas transgéniques. Et certains semenciers n’offrent tout simplement plus de maïs-grain conventionnel dans leur catalogue! Est-ce que les compagnies veulent imposer le transgène ou est-ce qu’elles répondent uniquement à la demande des producteurs qui achètent de plus en plus de semences génétiquement modifiées? À l’Université du Québec à Montréal, Louise Vandelac, professeure titulaire à l’Institut des sciences de l’environnement, croit que les agriculteurs seront de plus en plus à la merci des entreprises. « Je n’ai pas un discours qui culpabilise le cultivateur. Je dénonce plutôt la mainmise de la recherche mondiale par moins de 10 firmes. C’est une situation de monopole, qui conduit en une absence d’évaluation [c’est de voir le silence s’installer au sujet des risques de la transgénèse]; aussi, une absence d’alternatives pour l’agriculteur menant à une perte de contrôle de sa propre ferme. Le type de semences, l’augmentation des prix et les conditions exigées par les semenciers, des choix, l’agriculteur en aura de moins en moins », avance-t-elle.

L’avenir des plantes génétiquement modifiées

Les compagnies de semences poursuivent leurs recherches afin d’accroître les rendements et aussi, d’incorporer de nouveaux gènes qui augmenteront les bénéfices de leurs cultivars : des soyas génétiquement modifiés visant à changer la composition en huile, par exemple en rehaussant la teneur en acides gras; des maïs présentant des changements génétiques favorisant une composition nutritionnelle particulière, comme avec des cultivars où la teneur en lysine est augmentée, celle-ci étant liée aux performances de croissance de certains animaux; des lignées de maïs génétiquement modifié afin de faciliter le processus de production d’éthanol, etc. Bref, ces cultivars nouveau genre pourraient être développés au Québec et éventuellement prisés par les acheteurs de grains qui rechercheraient leurs caractéristiques avantageuses.

De l’autre côté, les plantes GM posent un risque de commercialisation. De nombreux consommateurs rejettent les OGM. On se souviendra des tollés suscités par la tomate, la pomme de terre et plus récemment, le maïs sucré génétiquement modifiés. L’Europe, souvent en avance sur les tendances, a adopté un règlement en 2004, stipulant que tous les aliments produits à partir d’OGM et destinés à l’alimentation humaine ou animale doivent être étiquetés. D’ailleurs, est-ce que l’accord de libre marché, signé dernièrement avec l’Europe, incitera les producteurs québécois à modifier la proportion de leurs cultures génétiquement modifiées? Chose certaine, au Canada, il n’existe actuellement aucune norme d’étiquetage obligatoire pour les aliments avec des OGM. Cette situation changera-t-elle? « Les activistes peuvent semer le doute facilement, surtout dans le contexte actuel où les gens sont très actifs sur Internet et qu’ils veulent croire aux complots. Alors, c’est sûr que s’il arrivait quelque chose de malheureux avec les productions transgéniques, ça viendrait rapidement ébranler le public », mentionne François Belzile, chercheur et professeur en génétique des plantes à l’Université Laval. Les producteurs qui cultivent uniquement des plantes génétiquement modifiées pourraient donc voir leur mise en marché influencée par l’opinion publique. Ironiquement, la population, même québécoise, mange déjà des transgènes. Dans son mémoire présenté en 2009 à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval, l’étudiant François Gobeil avait analysé différents aliments provenant de commerces du Québec et au total, des lignées transgéniques ont été détectées dans 21,3 % des échantillons testés, soit à l’état de trace, soit à des teneurs appréciables. L’émission Les Verts diffusée à l’automne 2013 à Télé-Québec a fait analyser certains aliments transformés, achetés dans une épicerie du Québec, et quatre articles sur cinq contenaient des OGM! Est-ce que le consommateur acceptera les OGM? « Je n’aurais aucune crainte à consommer du maïs sucré BT. C’est une technologie sécuritaire au point de vue alimentaire et je pense que l’impact sur l’environnement est moins dommageable que les insecticides », d’avouer le chercheur François Belzile.

Les avis divergent après 15 ans de cultures génétiquement modifiées au Québec, mais au fil des discussions ayant mené à l’écriture de cet article, étonnamment, un aspect faisait littéralement l’unanimité et François Belzile le résume bien : « L’ombre au tableau avec les biotechnologies, c’est l’abus. Est-ce une bonne idée d’utiliser chaque année des cultivars génétiquement modifiés? Et est-ce une bonne idée de désherber chaque année avec du glyphosate? » s’interroge-t-il. Le souhait formulé par plusieurs intervenants : priorisons une rotation des cultures incorporant des céréales, et pensons à effectuer une rotation dans le choix des herbicides pour contrer la résistance, à laquelle plusieurs producteurs agricoles ne croient pas, mais qui est bien réelle, aux États-Unis et tout près d’ici, en Ontario.