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Après 70 ans de monopole de la CCB, c’est la première fois que des contrats à terme de blé canadien des Prairies s’échangent à la bourse.
La bourse ICE Canada Futures, située à Winnipeg, a ouvert ses portes le 23 janvier. Des contrats de blé de printemps, de blé dur et d’orge sont offerts en dollar canadien par tonne avec de multiples points de livraison dans différents élévateurs du pays. Le contrat ne tient donc pas compte des risques liés aux problèmes d’expédition du grain par train qui peut parfois faire augmenter le prix réel en bout de course.
Peu de transactions se concluent pour le moment puisqu’il y a encore une incertitude relativement à la validité de la loi C-18 qui est contestée devant les tribunaux et qui pourrait faire l’objet d’une injonction dans les prochains jours. Si cela arrivait, la fin du monopole de la CCB sur l’exportation de blé et d’orge ne serait plus en vigueur tant que le débat légal sur la question ne serait pas terminé.
ICE Canada, une filiale de ICE d’Atlanta, estime néanmoins que le contrat en dollar canadien attirera certains investisseurs qui voudront se protéger des fluctuations du dollar américain. Étant donné les volumes et la réputation du blé dur canadien, il est possible que la bourse de Winnipeg fixe le prix mondial de ce type de blé dans un avenir prochain. ICE sera en compétition avec les bourses de Minneapolis, de Chicago et de Kansas City. ICE possède la bourse des grains de Winnipeg depuis 2007, mais cette dernière avait offert des contrats de blé de consommation humaine de 1904 à 1943 et de blé fourrager de 1978 à 2008.
Réaction à l’étranger
Les négociants en grains dans le monde surveillent de près le démantèlement de la CCB. « La fin du CWB [ndlr : de la CCB] est une bonne chose pour ce qui est de la transparence des prix. Les cours officiels publiés par le CWB étaient largement surévalués, et ne correspondaient à rien », tranche Jean-Philippe Everling, directeur de l’exportateur français Granit Négoce, interrogé par La France agricole.
Le blé canadien a représenté des revenus de 5,8 milliards de dollars l’an dernier. Le Canada est présentement le 4e exportateur mondial de blé.