Biologique 14 janvier 2023

Les framboises bio pour faire une différence

À 28 ans, Chloé Massicotte venait à peine de terminer sa formation en agriculture qu’elle lançait sa propre entreprise, Les productions horticoles CM, qui se spécialise dans la production de framboises jaunes et rouges sous régie biologique. « J’ai travaillé six ans pour une ferme maraîchère bio et je me suis rendu compte à travers le commerce de paniers de légumes qu’il y avait une forte demande pour les fruits. J’ai donc attrapé la balle au bond et je vais pousser là-dedans », dit l’agricultrice.

Plus tôt dans sa vingtaine, Chloé Massicotte a terminé un diplôme d’études professionnelles en horticulture ornementale et a été embauchée par des paysagistes. « J’adorais travailler avec les plantes, mais je trouvais que c’était trop au premier degré. Les gens voulaient que leur terrain soit plus beau que celui du voisin; disons que c’était moins dans mes valeurs… Je voulais faire la différence, surtout pour l’environnement. C’est là que j’ai pensé à la production maraîchère », indique celle qui a alors suivi un microprogramme en agriculture biologique à l’Université Laval pour ensuite obtenir son diplôme en Gestion et technologies d’entreprise agricole au collégial en 2022.

C’est d’ailleurs au printemps dernier qu’elle a mis en terre 150 framboisiers sur une portion de terre appartenant au Jardin chez Julie et Lova à Coteau-du-Lac, en Montérégie. « J’ai vraiment aimé ça. J’ai été agréablement surprise de mes rendements. L’an prochain, j’ai l’intention de tripler ma production et je veux ajouter des framboises jaunes. C’est moins connu et je pourrais les vendre avec une plus-value aux restaurants », indique l’agricultrice.

Elle a principalement vendu ses framboises au kiosque du Jardin chez Julie et Lova, tout en congelant les surplus. La congélation s’est d’ailleurs avérée une avenue intéressante, souligne Mme Massicotte, qui a constaté un intérêt réel des consommateurs pour des framboises bio et locales congelées hors saison. En plus du soutien des agriculteurs chez qui elle loue la terre, l’agricultrice bénéficie de l’implication de sa famille et de son conjoint dans son projet. « Il est ingénieur mécanique. Il me donne un coup de pouce avec mes tunnels, mais aussi dans ma tenue de livres et ma planification. Habituellement, c’est la femme qui fait ça à la ferme, mais moi, c’est mon chum », indique celle qui envisage d’acheter son propre site de production dans cinq à sept ans. 


Ce texte a été publié dans le cadre de notre page jeunesse parue le 11 janvier 2023.