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Un plan d’action sera mis en branle dans la prochaine année par les Producteurs de grains du Québec (PGQ) afin d’assurer la pérennité des terres. L’organisation a sondé ses membres afin d’avoir un portrait plus clair de la relève et d’en savoir un peu plus sur les intentions de ceux qui prendront leur retraite dans les prochaines années. Les résultats guideront l’élaboration de ce plan et des mesures qui en découleront.
« On veut s’assurer qu’une terre sera encore en production quand une ferme mettra fin à ses activités », mentionne Benoit Legault, directeur général des PGQ. Selon les résultats obtenus dans le sondage, 12 % des propriétaires seraient prêts à céder leur ferme dans un horizon de deux à cinq ans, 20 % estiment que ce sera dans 6 à 10 ans et 22 % y songeront dans plus de 10 ans. Du côté de la relève, les données du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec évaluent que 16 % des agriculteurs de moins de 40 ans sont producteurs de grains. « Le deuxième en importance après les producteurs laitiers », souligne Benoit Legault.
Plus du quart des répondants qui seront prochainement prêts à céder leur ferme ne savaient toujours pas ce qu’ils en feraient. Six pour cent ont indiqué vouloir vendre au plus offrant. Toutefois, près de la moitié souhaite un transfert. « Le sentiment général est le souhait que leur terre continue dans cette culture. Pour ceux qui ne le savent pas, on peut spéculer qu’une partie aimerait que ça demeure des terres agricoles », avance le directeur général. D’ailleurs, 70 % des cédants ont souligné vouloir demeurer impliqués, soit en continuant d’y travailler ou en accompagnant le nouveau propriétaire.
Explorer les options de financement
La Fédération de la relève agricole du Québec mentionne observer « que les entreprises de grains ont plus de difficultés à avoir des relèves en raison du coût de rachat. Ce sont de très grandes surfaces et avec la hausse du prix des terres, ça complique les transferts ». Pour le directeur général des PGQ, ce n’est pas nouveau, surtout pour certaines régions du Québec. Il précise que la majorité des transferts dans ce secteur se fait avec une aide financière familiale. Le sondage visait aussi à démystifier les différentes options de financement et d’acquisition des terres pour voir ce qui pourrait être mis de l’avant.
Benoit Legault signale que dans d’autres pays ou provinces canadiennes, la location est plus présente qu’au Québec. Les résultats du sondage n’ont toutefois pas permis de dégager une volonté claire des répondants. Il estime quand même que l’option de location et ses modalités devront être réfléchies par la production.
Il ajoute que le côté humain, fort important, est souvent oublié. Les PGQ comptent inclure ce volet dans leur plan d’action. « Ce n’est jamais facile, un transfert pour la relève. Le succès passe aussi par l’aspect humain », soutient-il. Le directeur général mentionne que le plan pourrait prévoir la promotion des services de consultants en transfert et de psychologues qualifiés dans ce secteur. Un fonds pour aider les producteurs à avoir recours à ces services pourrait aussi être lancé.