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BÉCANCOUR — Une nouvelle tentative pour jumeler agriculteurs et chasseurs est bien près d’être mise sur pied au Centre-du-Québec. Au cours des dernières semaines, environ 150 producteurs agricoles de la région se sont présentés à l’une ou l’autre des cinq rencontres d’information sur le sujet.
Les initiateurs, la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec et la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, ont présenté les rouages de leur formule de jumelage. Celle-ci vise d’une part à combattre la déprédation animale sur les terres agricoles de la région et d’autre part à stimuler les activités de chasse. Le projet pilote a obtenu une aide financière du programme Relève et mise en valeur de la faune. « On veut que tout le monde y trouve son compte », explique Yvon Courchesne, président régional du regroupement des chasseurs et pêcheurs. « C’est un service additionnel qu’on veut offrir aux producteurs », note le directeur général de la fédération régionale, Sylvain Rheault.
La rencontre d’information de Bécancour était la troisième, et une trentaine de producteurs y assistaient, visiblement tous intéressés par la question de la déprédation animale et les moyens de la combattre. Certains d’entre eux avaient subi des dommages causés par les oies blanches, les dindons sauvages, les chevreuils et… les ours noirs. La liste des espèces comprend aussi le castor, le rat musqué, l’écureuil, le coyote, le renard et le raton laveur.
« C’était important que l’initiative de convoquer les agriculteurs vienne de leur fédération régionale pour s’assurer de leur participation », explique M. Courchesne.
Pour les chasseurs, la collaboration des agriculteurs est d’autant plus capitale que 93 % des activités de chasse se font en domaine privé dans la région.
Une démarche encadrée
Les producteurs aux prises avec un problème de déprédation doivent s’inscrire auprès de leur fédération, après quoi ils recevront la visite d’un coordonnateur qui s’informera de leurs besoins et exigences afin de donner accès à leur terre.
Quant à eux, les chasseurs devront être membres de la Fédération des chasseurs et pêcheurs, qui leur offre une assurance de responsabilité civile de 1 M$ et une assurance décès et mutilation accidentels. Ils doivent s’engager à respecter un code d’éthique encadrant leur pratique.
Le jumelage avec un agriculteur se fera par tirage au sort selon les espèces visées et la disponibilité des chasseurs. Le projet démarrera officiellement le printemps prochain avec les premiers tirages au sort pour la chasse au dindon sauvage et à l’oie blanche. Dans l’intervalle, les responsables vont lancer un site Internet et créer un organisme chargé de gérer efficacement l’offre et la demande.
Pendant qu’ils seront à l’œuvre, de nombreux regards seront tournés vers eux, puisque d’autres régions ont déjà manifesté leur intention de reprendre ce modèle.