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RAWDON — Offrir à ses employés la nourriture et le logement dans un cadre de vie harmonieux, c’est la stratégie de la Pépinière aux arbres fruitiers, de Rawdon, pour s’assurer d’une main-d’œuvre stable.
« On fonctionne selon le mode d’une coopérative, en évitant les rapports hiérarchiques et en impliquant les travailleurs dans la prise de décisions », dit Véronique Alexandre, l’une des trois actionnaires. Avec Mars Allard-Dufour et Éric De Lorimier, elle a fondé la pépinière en 2016, louant d’abord des terres.
Ce n’est que dans la dernière année qu’ils ont acquis une fermette datant des années 1800 et entrepris d’y déménager leur production. En plus de leurs trois employés, de deux à dix stagiaires œuvrent à la ferme selon la période de l’année.
24 h sur 24 ensemble
« On a transformé l’une des maisons pour que les employés et les stagiaires puissent y habiter. On passe 24 h sur 24 ensemble. On est comme une famille », mentionne Véronique. Pour offrir ce cadre de vie à son effectif, elle estime investir 10 000 $ par année en logement et environ 7 $ par personne par jour en nourriture provenant en bonne partie du potager de la ferme.
Des voyageurs en quête d’expérience de vie
La plupart des stagiaires sont des voyageurs sans notions agricoles, qui souhaitent vivre une expérience de vie. « Ils viennent ici pour apprendre. C’est pourquoi chaque semaine on fait des ateliers sur différents thèmes tels que la soudure, la survie en forêt et l’observation des oiseaux, en mettant à contribution les connaissances de chacun. »
Eva O’Brien est arrivée d’Irlande il y a quatre ans pour faire un stage, mais elle n’est plus repartie. « En deux semaines, j’avais appris plus qu’en trois ans d’études, alors j’ai décidé de rester, assure-t-elle. Ici, je n’ai pas l’impression de travailler. C’est plus qu’un échange d’argent ou un travail de 9 h à 5 h. En échange de ce que je fais pour la communauté, je reçois tout ce dont j’ai besoin. »
Parmi les « techniques de bonheur » de l’entreprise, il y a aussi les parties de soccer du samedi soir. « Les expériences communes permettent de créer un sentiment d’appartenance. C’est important pour nous d’offrir un milieu de vie accueillant où la bienveillance, le partage et l’harmonie sont présents », conclut Véronique Alexandre.