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RAPIDE-DANSEUR — L’été, on cultive des légumes; l’hiver, on voyage! Voilà la routine installée depuis quelques années chez la famille Béchard-Chabot, de Rapide-Danseur, dans l’ouest de l’Abitibi. Le projet des deux parents et de leurs cinq filles a pris de l’ampleur l’an dernier avec leur Potager des Bourlingueurs (mot signifiant « personne qui voyage sans cesse »).
Depuis de nombreuses années, le couple formé par Isabelle Béchard et David Chabot produisait déjà la presque totalité des légumes qu’il consommait. En 2018, la famille a grossi son jardin pour pouvoir vendre des légumes au grand public et ainsi financer des voyages à sept.
« On va aller voir le Cirque du Soleil à Las Vegas », se réjouit Adèle Chabot, 11 ans. Durant la période des fêtes, avec ses parents et ses quatre sœurs, elle va traverser en caravane les parcs nationaux du sud-ouest des États-Unis pour assister à cette expérience artistique unique.
Mais avant de partir pour l’aventure, il reste beaucoup de travail à faire. Toute la famille cultive et entretient quotidiennement un immense potager de 100 pi x 50 pi et un autre de 50 pi x 50 pi. « Il avance vraiment bien, le jardin. Il y a des choux-raves vraiment, vraiment, vraiment gros », commente Adèle fièrement.
Des efforts mieux dosés
L’an dernier, grâce aux 4 000 $ qu’il a permis d’amasser, le Potager des Bourlingueurs a amené la famille aussi loin qu’en Thaïlande. À la fin de la saison, les filles alors âgées de 6 à 13 ans étaient bien fières, mais exténuées.
Cette année, les efforts sont mieux dosés, croit leur père David Chabot, également animateur de l’émission matinale radiophonique présentée sur les ondes de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamingue.
« Le jardin est aussi gros, mais il nous prend moins de temps et d’énergie. On prend de l’expérience et on réussit à faire autre chose que du jardinage dans notre été. En plus, il n’a jamais été aussi beau! » témoigne-t-il. « Chaque jour, ça nous prend entre une heure et quart et une heure et demie et après ça, on est libres pour toute la journée. Mais l’année passée, c’était : on se lève, on fait le jardin et on se couche! » renchérit Adèle.
Certains changements ont fait une grande différence. Par exemple, la famille ne vend plus quelques concombres par-ci et quelques laitues par-là. Désormais, seule l’option des paniers de légumes préparés est offerte, mais les clients ont quand même le luxe de se faire livrer à la maison… en attendant leur carte postale!
Les trucs des Bourlingueurs « Comme notre terre n’est pas très belle, on met beaucoup de fumier. « On ne peut plus faire de choux, de brocolis ou encore de choux-fleurs ou de choux-raves comme on le faisait il y a 15 ans. Maintenant, tous ces crucifères sont abriés par des filets. Autrement, il n’y a pas de résultats. » – David Chabot, papa Bourlingueur « Pour les oignons, il y a une autre sorte de bibitte et comme on est bio, on met du BTK [la bactérie Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki utilisée comme insecticide biologique] dans une bouteille et on le “pouitch” sur les oignons une fois par semaine. Il ne faut vraiment pas lâcher, parce que sinon les oignons vont se faire manger. » – Adèle Chabot, 11 ans « On avait des mulots, mais papa a mis des couleuvres chaque fois qu’il en trouvait une et là, il n’y a plus de mulots. » – Madeline Chabot, 7 ans |