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Il faut visiter Les Serres Lefort pour mesurer l’ampleur de cette entreprise serricole qui connaît une expansion fulgurante. Pas moins de 100 personnes y travaillent, dont 75 en provenance du Mexique et du Guatemala. Pour les encadrer, les propriétaires ont procédé à l’embauche d’une conseillère en ressources humaines en début d’année. Une décision qui semble faire le bonheur de tout le monde.
SAINTE-CLOTILDE — D’entrée de jeu, précisons que l’on ne trouve nulle part ailleurs au Québec une aussi grande surface de cultures abritées sur un même site. On parle ici de 300 serres qui couvrent 12 hectares, une superficie qui va bientôt augmenter grâce à la réalisation d’un nouvel investissement de 3 M$.
De l’aide
Jusqu’à l’an dernier, la gestion des ressources humaines (GRH) était l’affaire de Marie-Josée Lebire, vice-présidente de cette entreprise qui compte deux autres copropriétaires : Sylvain Lefort, président fondateur, et Julie Lefort, responsable du développement des cultures biologiques. « La main-d’oeuvre, c’est important pour moi », lance Mme Lebire. L’an passé, elle est cependant arrivée à la conclusion qu’elle n’avait plus le temps de s’occuper de ses employés comme elle le voulait, d’où la décision d’embaucher une conseillère en ressources humaines à plein temps. Et c’est ainsi qu’est entrée en scène Catherine Grimard-Leduc, une gestionnaire d’expérience qui a déjà travaillé à l’agence de sécurité Garda.
À l’écoute des employés
Et ça fait quoi, une conseillère en ressources humaines aux Serres Lefort? « Ça fait un peu de tout. C’est une maman, une infirmière, une confidente, une psychologue. Ça va d’un ongle incarné à l’ouverture d’un compte de banque », répond, en s’esclaffant, celle qui a dû perfectionner son espagnol.
Dès son arrivée, Catherine Grimard-Leduc s’est appliquée à créer un guide des ressources humaines à l’intention des superviseurs en place. Rien n’a été oublié.
« Disons que mon rôle diffère beaucoup d’une conseillère en ressources humaines d’une grande entreprise. Il faut être à l’écoute des travailleurs étrangers qui quittent leur famille pour un séjour de six mois. Ils doivent se familiariser avec nos coutumes et nos façons de faire. Certains ont le mal du pays. Il faut les écouter et les aider. Personnellement, j’y trouve une très grande satisfaction », raconte Mme Grimard-Leduc.
Les copropriétaires des Serres Lefort sont à ce point soucieux du confort de leurs employés qu’ils leur ont fait construire une maison que nous avons eu l’occasion de visiter. On y trouve tout ce qu’il faut pour y passer des moments agréables, même des téléviseurs HD pour écouter des émissions en espagnol!
« J’aurais dû faire appel à une conseillère en ressources humaines bien avant, mais je n’aurais pas eu la chance d’embaucher Catherine. Elle a toute ma confiance et on se complète bien. Ça me donne du temps pour vivre de vraies vacances », conclut Marie-Josée Lebire.
Services
Pour les fermes de petite taille, des services en ressources humaines sont offerts par le Centre d’emploi agricole (CEA) de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. Un bureau régional est situé à Saint-Rémi, alors qu’un second est localisé à Saint-Hyacinthe. « Nous offrons une foule de services, tels un diagnostic des besoins, un manuel d’employés, des politiques de gestion, une grille de rémunération, une analyse des postes et de description de tâches, des outils d’évaluation ou de l’information sur les lois et les normes du travail », note Julie Tremblay, du CEA de Saint-Rémi.
Cette offre s’étend à l’évaluation des besoins en main-d’oeuvre, à la publication d’offres d’emploi, au recrutement, au soutien durant une entrevue et lors de l’intégration des nouveaux employés. Les tarifs varient selon les services désirés.
Gilles Lévesque