Le gouvernement du Québec maintient le cap sur septembre 2022 pour que l’ensemble des foyers de la province soient branchés à Internet haute vitesse. Une carte interactive sera d’ailleurs déployée d’ici la fin de l’année afin de permettre à la population de savoir quand elle sera desservie par la fibre optique et par quel fournisseur. C’est ce qu’a mentionné à La Terre Gilles Bélanger, député d’Orford et adjoint parlementaire du premier ministre pour le volet Internet haute vitesse.

Ce dernier assure que le projet avance rondement. Actuellement, les grandes entreprises de télécommunication procèdent à la prise d’inventaire de leur secteur donné afin de déterminer exactement quelles résidences ne sont pas connectées. La fibre optique a déjà été commandée. Les travaux préparatoires à son déploiement seront amorcés prochainement. « On veut, dès la fin de l’été, commencer la cadence de ­brancher 15 000 foyers par mois », souligne-t-il.

Le gouvernement a prévu un budget de 1,3 G$ pour dérouler 70 000 km de fibre. L’adjoint parlementaire assure que le gouvernement a mis des clauses obligeant les fournisseurs à déployer le service demandé dans les délais prévus. Sinon, il y aura des pénalités.

Augmenter la production agricole

Gilles Bélanger reconnaît l’importance pour le secteur agricole de déployer la fibre optique dans les rangs. Il estime que ça permettra d’être plus productif et de ­pallier certains problèmes de main-d’œuvre. « J’ai rencontré des agriculteurs qui se sont robotisés ou qui veulent le faire. Pour que ça fonctionne, ça prend un réseau Internet haute vitesse », soutient-il.

Le député croit que ce déploiement en zone agricole permettra aussi de pratiquer de l’agriculture plus ­précise avec les technologies qui se développent. Il estime aussi que si un agriculteur a besoin de moins d’employés en raison de l’automatisation, les salaires pourront être plus élevés.

Afin que l’investissement perdure dans le temps, le gouvernement a opté pour la fibre optique, qui donne des capacités supérieures au gigabit, puisqu’elle est composée de plusieurs brins. Elle permettra, par exemple, à un agriculteur d’exploiter son entreprise agricole pendant que sa famille vaque à ses occupations. « [Avec la modernisation des fermes et l’école à la maison entre autres, il faut] plus que du 50 mégabits pour répondre à la demande et la fibre, c’est quasiment infini au niveau de la capacité », affirme-t-il.