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GRANBY – L’analyse en cours d’Hydro-Québec afin de valider différents tracés pour aménager une ligne d’alimentation électrique de 230 kilovolts (kV) en Montérégie ne fait pas l’unanimité. Des producteurs agricoles craignent de voir pousser des pylônes sur leurs terres.
Et certains d’entre eux n’ont pas hésité à prendre les grands moyens au cours des derniers jours pour manifester leur opposition au projet. De grandes affiches sont apparues dans le paysage du chemin René, à Granby, où se trouve l’un des tracés à l’étude. « Encore l’agriculture en sacrifice » et « ligne 230 kV chemin René : non merci », peut-on lire sur les panneaux.
« On souhaitait attirer l’attention, affirme l’un des agriculteurs à l’origine de la démarche, Sylvain Laroche. On comprend que la ligne électrique doit passer quelque part. Mais il y a déjà une autoroute électrique près d’ici avec, entre autres, une ligne à 735 kV. Pourquoi ne pas suivre cette ligne? C’est un grand détour de passer par chez nous. »
Des préoccupations que partage également le président du Syndicat de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Haute-Yamaska, Denys Beaudry.
Ce tracé, priorisé par les producteurs agricoles, est l’un des quatre à l’étude, confirme la conseillère aux affaires régionales pour l’Estrie et la Montérégie chez Hydro-Québec, Ève-Marie Jodoin.
Cette option, bien qu’elle soit la plus linéaire, comporte toutefois des « contraintes techniques », précise-t-elle. Un projet résidentiel et commercial est en développement dans le secteur. D’où l’étude de tracés alternatifs.
Consultation
Ève-Marie Jodoin précise que l’aménagement de cette ligne d’alimentation à 230 kV accompagne la reconstruction du poste Cleveland, à Granby. La demande énergétique grandissante, entre autres générée par la densification urbaine, justifie ces travaux, souligne-t-elle.
Cela dit, insiste la conseillère, ce n’est que vers la fin de l’année que le tracé définitif retenu sera précisé. D’ici là, la société d’État est en mode consultation.
Deux rencontres de consultations publiques ont été organisées à la mi-avril, à Granby. L’exercice se poursuit en ligne durant un mois. Les municipalités concernées par les travaux, l’UPA et les groupes environnementaux ont été sondés à l’automne 2023.
« À partir de ces commentaires et préoccupations, on va finaliser notre projet en fonction de ce qu’on doit faire, soit le meilleur projet qui rencontre les normes environnementales, sociales, économiques et techniques », souligne Ève-Marie Jodoin.