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L’Union des producteurs agricoles (UPA) évalue la possibilité de mettre sur pied un programme d’assurances alternatif pour les fermes. Le deuxième vice-président de l’organisation, Paul Doyon, en a fait mention lors de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA d’Outaouais-Laurentides après avoir été interrogé sur l’évolution du problème de hausses des primes d’assurances observées dans les fermes depuis un an.
En décembre 2019, un dossier de La Terre révélait que le prix des polices d’assurance des fermes connaissait une croissance de l’ordre de 10 à 20 % et que de nombreux producteurs agricoles éprouvaient des difficultés à faire assurer leurs établissements. Un sondage maison mené par Me Marie-Andrée Hotte, avocate aux services juridiques de l’UPA, auprès de 409 administrateurs de l’organisation a démontré que 20 % des répondants avaient subi une hausse de prime d’assurance à la ferme dans la dernière année, alors que 6 % n’étaient tout simplement pas assurés. « Le problème n’est pas généralisé, soutient le directeur général de l’organisation, Charles-Félix Ross, mais il est significatif. »
Afin d’évaluer différentes options, Me Hotte a mandaté un actuaire spécialisé en assurance. Ce dernier a souligné qu’il était toujours rentable pour les compagnies d’assurer des agriculteurs, mais que la diminution du nombre de fermes provoquait un changement dans les risques du marché. Le programme alternatif, l’une des pistes sérieusement étudiées actuellement, permettrait de mutualiser ces risques. « Le fait qu’il y ait plus qu’un assureur sur chaque police d’assurance permettrait de partager le risque entre eux, explique l’avocate. Ça ferait en sorte d’avoir des primes plus stables pour les producteurs, parce que ça éviterait que l’assureur qui a une grosse perte augmente la prime. » Le programme serait offert par un courtier en assurances, en collaboration avec des compagnies d’assurances spécialisées ou non dans le milieu agricole. L’UPA analyse également l’option de créer une compagnie ou encore un régime d’assurance.
M. Ross précise toutefois que l’UPA n’en est qu’à l’étape de l’analyse et que l’organisation évalue son rôle quant au déploiement de l’une des solutions étudiées.