Afin d’aider les producteurs qui seraient victimes d’un incendie, un duo de pompières préventionnistes de la Montérégie s’affaire à élaborer un plan de sécurité incendie qui permettrait de mieux planifier les interventions d’après sinistre dans chaque ferme de leur territoire.

À la suite d’un incendie majeur survenu en 2018 à Saint-Clet, les préventionnistes et instigatrices du projet Marlyn Gauthier et Julie Dubois, qui desservent cette municipalité ainsi que Rivière-Beaudette et Saint-Polycarpe ont senti le besoin d’adapter leur programme de prévention des incendies à la réalité agricole. « On s’est rendu compte qu’il y a plusieurs producteurs qu’on n’arrive pas à rejoindre », a constaté Mme Gauthier, ce qui peut rendre complexes les interventions de prise en charge en cas d’urgence.

Le plan de sécurité incendie se veut donc un outil clé en main dans lequel on retrouve, entre autres, les personnes-
ressources à contacter pour la relocalisation des animaux sinistrés, les services vétérinaires ou encore l’obtention d’une aide aux opérations qui doivent se poursuivre à la ferme au lendemain d’un incendie.

Ce même document servira aussi à cibler les zones plus à risque des bâtiments agricoles, par exemple un atelier de mécanique où se trouvent des liquides inflammables. Cette planification que proposent de faire les préventionnistes lors d’éventuelles visites, « ce n’est pas quelque chose qu’on veut faire quand notre bâtiment vient de brûler », estime Mme Gauthier.

Le 12 février, les services de sécurité incendie des municipalités de Rivière-Beaudette, Saint-Polycarpe, Saint-Clet, Sainte-Justine-de-Newton et Sainte-Marthe ont invité les producteurs à une première consultation concernant ce nouveau projet-pilote en collaboration avec la Fédération de l’UPA de la Montérégie. D’autres services de sécurité incendie se sont également montrés intéressés par ce projet-pilote.