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Six mois après avoir obtenu l’aval du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour son projet d’expansion, la Ferme Landrynoise, située à Saint-Albert dans le Centre-du-Québec, a finalement obtenu le feu vert pour commencer ses demandes de permis d’augmentation de cheptel dans un décret ministériel publié le 8 septembre.
« On va enfin pouvoir commencer à envoyer nos papiers. J’espère avoir mes premières autorisations au cours de la prochaine année », souligne l’un des propriétaires, Carl Landry, qui se croise les doigts pour que la saga administrative dans laquelle il s’est embarqué en 2014 pour faire progressivement passer son troupeau de 1 300 vaches en lactation à 2 300 en soit à ses derniers milles. Dans un premier temps, celui-ci compte faire les demandes de permis requises au ministère de l’Environnement pour « régulariser » ses infrastructures actuelles dont la capacité est de 1 500 vaches. « Là, on a 1 300 vaches. Notre nouvelle étable n’est pas pleine. On va sûrement demander, tant qu’à faire, de pouvoir se rendre à 1 700 vaches dans nos premières demandes. Comme ça, quand on sera prêts à faire l’acquisition de nouveaux animaux ou d’agrandir, on aura les permis. La différence à partir de maintenant, c’est qu’on pourra faire nos demandes d’autorisation sans repasser par tout le processus d’étude d’impact », explique-t-il, soulignant que de nouvelles demandes de permis doivent être faites pour chaque tranche d’animaux qu’une ferme laitière envisage d’ajouter.
Des conditions
Dans le décret ministériel, on indique que la plus grosse ferme laitière du Québec obtiendra ses permis d’augmentation de cheptel, à condition qu’elle se conforme aux normes de prélèvement d’eau, qu’elle implante une haie brise-vent visant à atténuer les odeurs et qu’elle mette en place un système de gestion des affluents d’ensilage et un système de gestion des plaintes. D’autres engagements à respecter sont également énumérés.
« On va tout faire pour respecter ce qu’on nous demande. C’est sûr que pour certaines choses, comme la haie brise-vent, c’est compliqué, car il faudrait qu’on l’implante en zone inondable pour respecter les normes de distance. En plus, le village est en hauteur par rapport à la ferme et il y a déjà beaucoup d’arbres, ce qui limite les odeurs », indique celui qui compte expliquer la situation au ministère de l’Environnement. « Mais s’ils veulent absolument une haie brise-vent, on va trouver le moyen d’en mettre une », assure-t-il.