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Le phénomène des citadins qui migrent vers les milieux ruraux, curieux d’expérimenter un nouveau mode de vie, a pris de l’ampleur ces dernières années. Le journaliste Yvon Laprade s’y est intéressé dans son nouvel essai, La grande évasion.
Par l’entremise d’une trentaine d’entrevues, celui qui a lui-même fait le grand saut vers Saint-Élie-de-Caxton, en Mauricie, rend compte des avantages de cette tendance, mais aussi des ajustements et des compromis qu’elle implique. Alexandra Truchot et Benjamin Pétrieux racontent, par exemple, le besoin qu’ils ont ressenti de quitter leur logement d’Hochelaga-Maisonneuve, en 2017, pour un endroit paisible avec plus d’espace pour faire pousser leurs légumes. Ce n’est toutefois qu’après l’acquisition de leur maison de campagne, en Estrie, qu’ils se sont rendu compte que la connexion Internet et le réseau cellulaire, essentiels à leur travail, étaient défaillants.
L’ouvrage traite par ailleurs des enjeux de cohabitation entre les agriculteurs et les nouveaux venus, notamment des odeurs émanant des fermes qui s’avèrent parfois dérangeantes pour ceux qui n’y sont pas habitués. À cet effet, le maire de Sainte-Marie, en Beauce, Gaétan Vachon, évoque une campagne de sensibilisation qu’il a lancée à l’intention des citadins. « On est une ville […] avec une saveur agricole à proximité, et c’est important que ça se sache », témoigne-t-il.
La présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec, Julie Bissonnette, témoigne de son côté du phénomène des télétravailleurs à la campagne qui font l’achat d’une maison avec des terres qu’ils ne cultivent pas, et qui pourraient intéresser la relève agricole. « Pendant ce temps, les prix [des terres] montent et on se sent impuissants », exprime-t-elle.
L’ouvrage d’Yvon Laprade est paru en librairie le 2 mars dernier.