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SAINT-EUSTACHE – Les claims miniers ont été au cœur des discussions à l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Outaouais-Laurentides, qui interpelle l’ensemble des fédérations régionales du Québec. Lors de l’événement du 26 octobre, les délégués ont adopté deux résolutions sur ce sujet, soumises par le syndicat local d’Argenteuil.
La première vise à ce que la fédération régionale s’oppose à toute exploration et exploitation minière sur l’ensemble de son territoire agricole et forestier « afin de créer un précédent et démontrer son support à ses producteurs […] et inciter les autres régions à faire de même ».
La seconde résolution visait à faire modifier le cadre légal entourant l’exploitation minière, en enjoignant le gouvernement à interdire toute exploration et exploitation minière sur les terres agricoles du Québec, de même qu’à renforcer les législations afin de protéger l’environnement face à ces activités. On demande aussi aux instances gouvernementales d’assurer un suivi sur la réhabilitation des sites miniers.
Vincent Mongeon, de la Ferme du vieux chêne, à Gatineau, fait partie des producteurs touchés par la multiplication des claims miniers.
Convoitée de toute part
La région est un important lieu de villégiature, qui attire la population des centres urbains que sont Montréal, Laval et Gatineau. Cela crée, selon plusieurs observateurs, une pression indue sur les terres agricoles. Dans son allocution, le directeur général par intérim, Alain Bélisle, qui terminera son mandat à la mi-novembre, s’est d’ailleurs dit surpris de l’ampleur du problème. « Je savais que c’était difficile en Montérégie, a dit celui qui y réside. Mais c’est encore pire ici. J’ai été agressé par le nombre incroyable de demandes de dérogations. Ça n’a pas de sens! »
L’assemblée a par ailleurs adopté une résolution visant à s’opposer à toute demande de parcs naturels en zone agricole. On se préoccupe d’« une tendance à privilégier le développement de parcs naturels au détriment de la préservation des terres agricoles, par des projets comme celui de Saint-Eustache ». Notons que la Ville a obtenu, en novembre 2022, l’aval de la Commission de protection du territoire agricole du Québec pour développer un parc naturel sur les 66,4 hectares de boisé qu’elle avait acquis en 2017.