Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La Fédération canadienne de l’agriculture a lancé la Hay West initiative, un concept qui vise à envoyer du foin aux éleveurs de l’Ouest qui ont enregistré d’importantes pertes dans leurs cultures de plantes fourragères en raison « d’une sécheresse prolongée et dévastatrice », écrit la fédération dans son communiqué.
Contacté par La Terre, l’organisme dit être en discussion avec le gouvernement fédéral pour obtenir un soutien financier qui permettra d’éponger une partie des frais de transport du foin venant des autres régions. Il dit que la Fédération de l’agriculture de l’Ontario a fait un don de 50 000 $ pour défrayer les coûts de transport. L’Île-du-Prince-Édouard travaille aussi à déplacer du foin vers l’Ouest.
« Les fermiers ont l’habitude de s’entraider », apprécie Bill Prybylski, propriétaire de 6 070 hectares en Saskatchewan. Lui-même affecté par le manque d’eau pour ses plantes et aussi son bétail, il affirme que le foin est dispendieux, près du double du prix. Certains agriculteurs ne pourront pas en acheter et cherchent d’autres options, affirme-t-il. Il remarque que certains ont utilisé des cultures de céréales pour nourrir le bétail. Plusieurs ont vendu les veaux plus vite qu’à l’habitude. Et les prix baissent. « L’an dernier, nous avions 1 400 $ à 1 600 $ par tête, cette année 1 200 $ et le prix diminuera encore significativement. C’est une grande inquiétude », partage l’agriculteur, en entrevue avec La Terre.
L’heure de la récolte de grains vient de sonner et M. Prybylski sait que ses quatre moissonneuses-batteuses ne seront pas débordées. « Habituellement, je récolte deux tonnes de blé à l’acre, cette année 1,25 t/acre. Que ce soit en Saskatchewan, au Manitoba ou en Alberta, les rendements moyens sont nettement en baisse », assure-t-il. Selon les microclimats, certains agriculteurs s’en tirent mieux que d’autres. Il mentionne toutefois la réalité des producteurs qui n’auront même pas 10 % de leur récolte habituelle.
Bill Prybylski demeure toutefois positif. « On a passé de nombreuses sécheresses dans les années 1980 et 1990 et les dernières années nous avons connu des excès d’eau. Les fermiers sont résilients, on se dit que l’année prochaine sera meilleure », philosophe-t-il.
La Fédération canadienne de l’agriculture précisera bientôt les moyens d’aider les producteurs de l’Ouest.