La santé mentale et la prévention de la détresse psychologique étaient à l’honneur de l’assemblée générale annuelle (AGA) de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord.

L’événement s’est tenu sous le thème : « J’ai le pouvoir d’agir. » « C’est un thème collé à l’actualité », souligne la présidente Jacynthe Gagnon. La dirigeante a été réélue par acclamation. Elle dirige la Fédération depuis 1991.

À l’occasion de son rendez-vous annuel, l’organisation a convié le Dr Amir Georges Sabongui, un conférencier de renommée internationale, afin de discuter de santé psychologique et de prévention. « Il y a des blessures que l’on ne reconnaît pas parce qu’elles sont invisibles, mais elles ont besoin d’être traitées », résume Mme Gagnon.

Émotion

L’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC) a causé ce genre de blessure à plusieurs agriculteurs. « Il y a un sentiment de trahison, affirme la dirigeante. Pour ceux qui ont des projets d’investissement, ça amène une réflexion. Ma plus grande crainte, c’est qu’un vent de panique se propage », ajoute-t-elle. Son organisation travaille en priorité « sur le moral des troupes ».

Les délégués de la Capitale-Nationale et de la Côte-Nord ont réclamé des règles de réciprocité et d’étiquetage pour les produits importés. Ils ont du même souffle salué l’appui de leurs concitoyens, qui sont de plus en plus nombreux à rechercher des produits 100 % canadiens.

La vice-présidente de la Fédération, Luce Bélanger, en a ému plus d’un lorsqu’elle a raconté avoir reçu dans sa boîte aux lettres une carte signée par Jade, une élève de maternelle de son village. La petite fille la remerciait pour son travail qui lui permet de déjeuner tous les matins. « Cet appui est un réconfort pour les producteurs. Ils en ont vraiment besoin », assure Mme Gagnon. Ses membres se préparent pour la grande marche citoyenne du 18 novembre, en soutien à l’agriculture d’ici. « Nous sommes en train de serrer les rangs », illustre Jacynthe Gagnon.

Autres discussions

Les producteurs de la grande région de Québec ont d’importantes attentes à l’égard du nouveau gouvernement provincial, de qui ils attendent une solution durable à la problématique de la taxation foncière. Ils sont aussi préoccupés par les conséquences de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques.