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DESCHAMBAULT-GRONDINES — Les dirigeants de la Fromagerie des Grondines et de la Ferme Aacat, Charles Trottier et Guylaine Rivard, misent désormais sur le maintien du personnel. À la suite du départ d’une employée qui possédait des compétences particulières et devant la perspective de perdre trois autres « piliers » de leur équipe, ils ont décidé de faire de la conservation de l’expertise dans l’entreprise leur priorité.
« Le monde et les temps changent, affirme M. Trottier. Nous avons donc décidé de mettre en place des pratiques qui répondent aux besoins réels et variés de nos employés, qui sont principalement des étudiants et de jeunes parents. Tout en étant équitables dans le traitement de tous les membres du personnel, nous avons opté pour une approche modulable permettant une meilleure conciliation travail-famille-loisirs. »
Après avoir réussi sa période de probation, tout nouvel employé se voit ainsi offrir deux semaines de vacances, et ce, dès sa première année d’embauche. Les personnes déjà en poste profitent quant à elles de deux semaines de vacances supplémentaires. En fonction du nombre d’employés – 19 actuellement –, le coût de la mesure s’élève à environ 12 000 à 15 000 $ par année.
« Un programme d’aménagement du temps de travail a également été déployé. Si l’organisation du travail le permet, un employé pourrait s’absenter pour une période prolongée et continuer de toucher un salaire puisque celui-ci sera réparti sur toute l’année. En fait, toutes les formules sont possibles, pourvu qu’elles respectent le principe d’équité et que les activités de l’entreprise se maintiennent », insiste le fromager.
Reconnaissance
Pour les propriétaires, la reconnaissance du travail des employés passe avant tout par une bonne communication au sein de l’entreprise. Toutes les deux semaines, des rencontres avec les responsables des différents services sont organisées. Le processus de prise de décision a aussi été décentralisé afin que le personnel ait plus de latitude et se sente plus impliqué.
« Nous sommes par ailleurs en train d’instaurer un mécanisme de partage des profits avec nos employés. Il s’agit pour nous d’une façon de redonner en priorité à ceux et celles qui font en sorte que l’entreprise est toujours là et continue d’évoluer, révèle Charles Trottier. Enfin, nous n’hésitons pas à investir dans la formation de nos travailleurs pour nous assurer qu’ils se tiennent à jour et nous les encourageons, sur une base personnelle, à le faire également. »