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Avec le redémarrage récent du Centre d’insémination ovine du Québec (CIOQ), qui était fermé depuis 20 ans, la filière souhaite développer au cours des prochaines années trois modèles génétiques de béliers qui permettront aux éleveurs d’être plus compétitifs sur le marché.
« Le but est d’améliorer la productivité en sélectionnant avec précision l’élite de l’élite. Les béliers les plus productifs et les moins coûteux sur le plan énergétique seront repérés de génération en génération afin d’arriver, d’ici 2023, à des modèles de référence plus performants », illustre Joanne Cameron, présidente de la Société des éleveurs de moutons de race pure du Québec.
La reprise des activités du CIOQ, situé à La Pocatière, représente, selon elle, un facteur clé dans la réorganisation du secteur ovin québécois. « Tout est en train de se connecter et de prendre forme. Les progrès génétiques du Québec sont enviables, mais ça n’allait pas assez vite encore, notamment parce que tout le monde travaillait en vase clos. Ce projet pilote permettra de nous réorganiser afin d’accélérer le progrès et d’avoir un impact jusque dans les élevages », espère-t-elle. À ce titre, l’insémination en semence fraîche a été privilégiée, puisqu’elle peut se faire sans l’intervention d’un vétérinaire et donc, à plus bas coût pour les éleveurs.
Trois modèles de référence Le projet pilote financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et piloté par le Centre d’expertise en production ovine du Québec (CEPOQ) démarre avec la collaboration de 14 éleveurs qui amèneront périodiquement dans les installations du Centre d’insémination ovine du Québec 11 béliers de races Arcott Rideau, Romanov et Hampshire. Ces races, qui correspondent à trois classes (prolifique, hybride et terminale) seront à la base du développement progressif de trois modèles génétiques de référence pour la production ovine québécoise. « On avait déjà un modèle génétique terminal qui était enviable sur le plan de la viande produite, mais qui était par ailleurs très coûteux pour les éleveurs sur le plan énergétique. Nous travaillons à développer un modèle qui sera aussi profitable sur les deux aspects », explique Mme Cameron. Des pays comme l’Australie auraient déjà montré leur intérêt à acheter ces modèles. |