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En octroyant des fonds pour la construction et le réaménagement des infrastructures de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) dans le Plan québécois des infrastructures 2022-2032, Québec a donné son aval au projet de programme décentralisé de formation en médecine vétérinaire.
Contingenté, le programme de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal (UdeM) décerne un diplôme à 96 étudiants chaque année au campus de Saint-Hyacinthe. Le programme satellite de Rimouski permettra de former 25 vétérinaires supplémentaires par cohorte, et ainsi, de répondre en partie à la pénurie de vétérinaires qui sévit dans les régions du Québec.
« Le projet prévoit une nouvelle construction et le réaménagement des espaces adjacents au campus principal de l’UQAR », lit-on sur le site Web du Conseil du trésor. Sans préciser la hauteur du montant spécifiquement accordé au projet de l’UQAR, le Plan québécois des infrastructures 2022-2032, annoncé dans le budget de mars 2022, a octroyé 28,3 M$ pour des projets en éducation et en enseignement supérieur. Les fonds alloués au projet de l’UQAR seront toutefois annoncés au cours des prochaines semaines, précise le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.
Devant les éleveurs de bovins réunis en assemblée générale annuelle le mois dernier, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, a souligné l’importance de ce projet. « L’objectif, c’est de [développer un tel programme] en région pour qu’ultimement, les étudiants qui viennent des régions et souhaitent rester en région soient intéressés par les grands animaux », a-t-il fait valoir.
Plan de match sur cinq ans
Pour les étudiants en médecine vétérinaire, il est prévu que les trois premières années du programme se déroulent sur les campus respectifs. Toutefois, l’UdeM précise que la 4e année se fera sur le campus de Saint-Hyacinthe pour les étudiants des deux cohortes. Pour la 5e année, il est envisagé que les étudiants de Rimouski puissent faire près de 50 % de leurs stages dans des régions identifiées comme « vulnérables ou fragiles » par l’étude du ministère de l’Agriculture, qui a dessiné le portrait des services vétérinaires au Québec en 2020. Le modèle reste encore à définir pour les étudiants de 5e année de Saint-Hyacinthe.
La première cohorte d’étudiants devrait inaugurer le campus de Rimouski à l’automne 2023, a souligné le ministre Lamontagne à l’assemblée générale des éleveurs de bovins. « Ça me semble optimiste », affirme pour sa part le président de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, le Dr Gaston Rioux. Ce dernier évoque le délai de construction des infrastructures, ainsi que le recrutement de personnel dans une industrie déjà touchée par une pénurie de main-d’œuvre.
Vingt pour cent des vétérinaires ont plus de 30 ans de pratique, et plus du tiers des vétérinaires spécialisés en grands animaux seront en âge de prendre leur retraite en 2027.