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Niché au cœur d’un quartier résidentiel en Montérégie, le Champ de la voisine nourrit le quartier et reconnecte la communauté avec la terre nourricière.
Sa fondatrice, Marie-Ève Lafond, détient un bail agricole avec le promoteur du projet domiciliaire Deragon, à Cowansville. La maraîchère cultive en solo 30 000 têtes d’ail et 2 500 plants de framboises d’automne sur la terre de 1,3 hectare entre les arrière-cours résidentielles et un vaste boisé. Un frigo libre-service permet au voisinage de s’approvisionner des récoltes. Son concept s’inspire des jardins collectifs.
Depuis cinq ans, Mme Lafond convie la communauté à trois corvées par année pour la rénovation de la framboisière ainsi que pour la récolte et la plantation de l’ail. Près d’une cinquantaine de personnes y participent, autant ses voisins que des Montréalais en quête d’une expérience agricole. « On fait un potluck, j’offre le café et la soupe et on travaille ensemble », dit Marie-Ève Lafond. « Le Champ de la voisine est un endroit de rassemblement et de partage de connaissances. Je suis ici pour reconnecter les petits fils qui se sont cassés au fil du temps entre les gens et les savoirs de la terre », illustre la maraîchère qui a fait carrière en sécurité alimentaire à Montréal pendant près de deux décennies. Elle a fait le choix de migrer dans le quartier pour réaliser son projet nourricier.
Un argument de vente immobilière
Le champ en lisière des résidences est zoné agricole. « Le promoteur n’avait pas l’intention de le dézoner, au contraire. Quand je suis arrivée avec mon projet, ça été un coup de foudre d’affaires », affirme Marie-Ève Lafond. Le Champ de la voisine est maintenant un argument de vente en faveur du quartier, se réjouit celle qui rêve de partager son champ. « Près de 0,4 hectare sont encore disponibles pour la culture de légumes », lance-t-elle en guise d’invitation.
Marilynn Guay Racicot, collaboration spéciale