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Agressifs ou peu sociables avec les humains, certains chats peuvent néanmoins représenter d’excellents alliés à la ferme. Afin de leur trouver un milieu d’adoption, la Société protectrice des animaux (SPA) de Québec vient de lancer un nouveau programme. L’initiative permet à ces félins d’éviter l’euthanasie tout en appuyant les producteurs agricoles dans le contrôle de la vermine autour de leurs bâtiments.
« Il faut bien comprendre que le programme de chats de ferme vise à placer des animaux qui ne sont pas destinés à l’adoption traditionnelle. La fenêtre pour qu’un chaton apprenne qu’une personne ne constitue pas une menace se situe entre la cinquième et la neuvième semaine de vie. Après, il est très difficile de lui inculquer cette notion », explique le directeur général de la SPA de Québec, Félix Tremblay.
Bon an mal an, entre 100 et 300 chats généralement « trouvés » à l’extérieur sont recueillis par l’organisme. Les animaux en bonne santé sont stérilisés, micropucés et vaccinés. Pour faire une demande, les producteurs intéressés doivent toutefois s’engager à fournir au chat un refuge isolé et chauffé, à le soigner et à lui donner de la nourriture et de l’eau tous les jours.
Une centaine à placer cette année
« En 2021, nous espérons placer une centaine de félins dans des fermes, déclare M. Tremblay. Quelques-uns l’ont d’ailleurs déjà été depuis l’entrée en vigueur du projet, le 20 mars. On croit que le délai pour ceux qui veulent en accueillir un sera assez rapide. J’insiste sur le fait qu’il n’est pas possible de sélectionner son animal et qu’il ne faut pas s’attendre à pouvoir le flatter, du moins pas à très court terme. »
Dans le déploiement de cette nouvelle initiative, la SPA de Québec s’est inspirée de l’Ontario. « À l’ouest de la rivière des Outaouais, les programmes similaires sont plus répandus », mentionne Félix Tremblay, qui précise qu’un tel service d’adoption a aussi été mis en place à Boucherville.
Les producteurs qui désirent se procurer un chat de ferme auront une somme de 75 $ à payer. La SPA précise qu’il lui en coûte environ 230 $ pour la préparation de chaque animal. « C’est un risque financier, mais on choisit de faire une perte pour être en adéquation avec notre philosophie. Il y a une place pour ces chats et on tente un projet où tout le monde trouve son compte », conclut M.Tremblay.