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La valeur des terres agricoles au Québec a continué de croître en 2019, enregistrant une hausse globale de 6,4 %. Il s’agit cependant de la plus faible hausse depuis 2010. Certaines régions comme la Montérégie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’Abitibi-Témiscamingue ont connu des hausses de la valeur des terres de moins de 3 %, affirme Financement agricole Canada (FAC) dans son rapport publié le 6 avril.
Cette tendance s’observe également dans tout le Canada où la valeur moyenne des terres a augmenté de 5,2 %, soit la plus faible hausse en 10 ans.
« Une hausse de 6,4 % [pour le Québec], ça reste une augmentation assez forte, mais on assiste à un certain ralentissement. Les années où on a vu des augmentations très fortes sont derrière nous », affirme Jean-Philipe Gervais, économiste agricole en chef à Financement agricole Canada.
Depuis 2015, le prix des terres a augmenté beaucoup plus vite que le revenu agricole, dépeint M. Gervais. Cela explique, dans certaines régions, que la hausse de la valeur des terres commence à s’essouffler.
Variable selon les régions
Comme à l’habitude, la dynamique de prix des terres varie d’une région à l’autre. En 2019, la valeur des terres a bondi de plus de 10 % à quatre endroits : Mauricie-Portneuf (+12%), Bas-Saint-Laurent-Gaspésie (+12 %), Outaouais (+14 %) et Estrie (+16 %).
Certaines régions affichent un gain plus appréciable en pourcentage notamment en raison des prix qui étaient moins élevés, fait remarquer M. Gervais.
Dans son rapport, FAC mentionne que la valeur des terres s’est appréciée considérablement en 2019 au Centre-du-Québec, dans Mauricie-Portneuf et au Bas-Saint-Laurent-Gaspésie en raison de la grande proportion de terre achetée par les producteurs laitiers.
Les terres qui se sont vendues à des prix les plus élevés se retrouvent en Montérégie et dans Laurentides-Lanaudière. FAC affirme que dans ces régions, la plupart des acheteurs sont des producteurs laitiers et des producteurs de cultures commerciales cherchant à accroître leurs activités.
La COVID-19 fera-t-elle monter ou descendre le prix des terres? Le principal facteur dictant le prix des terres demeure le revenu des fermes, rappelle Jean-Philipe Gervais. À ce sujet, difficile de prévoir l’effet de la pandémie de COVID-19 sur les revenus agricoles. Néanmoins, et de façon plus globale, l’économiste s’attend à ce que les terres connaissent une augmentation de valeur de 3 à 4 % par année dans le futur. Ces pourcentages reposent sur la valeur de l’inflation additionnée aux gains de rendements des fermes, lesquels augmentent légèrement leurs revenus. |