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SAINTE-MARIE – Des producteurs agricoles de la région de Chaudière-Appalaches estiment que les terres agricoles ne sont pas suffisamment protégées face aux projets éoliens et hydroélectriques. Ils demandent une plus grande vigilance à cet égard.
« Dans Lotbinière, cette année, ça n’a pas été facile. Outre la température, on a eu des changements de règlement à la MRC qui ont permis aux promoteurs éoliens de faire la chasse en zone agricole dynamique. Ç’a été le Far West, le bordel général! La zizanie a pogné partout entre les citoyens, les voisins et les producteurs dans les conseils municipaux », a déploré le producteur Denis Paquet, président du syndicat local de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Lotbinière-Nord, au micro de l’assemblée générale annuelle de la Fédération régionale de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, le 24 octobre.
Dans ce secteur, deux entreprises font de la prospection afin d’y implanter leur projet respectif : l’un dans le secteur de Lotbinière-Nord, qui compterait 150 éoliennes, et l’autre dans Lotbinière-Sud, qui compterait de 100 à 125 éoliennes. Ces projets doivent recueillir un nombre suffisant d’appuis de citoyens pour être admissibles à l’appel d’offres lancé par le gouvernement provincial en mars 2023.
S’ils reconnaissent ne pas avoir de pouvoir sur la course actuelle de ces entreprises pour recueillir des signatures ou sur les projets qui seront ou non retenus par Hydro-Québec, des producteurs agricoles de ce secteur déplorent la façon cavalière dont les événements se sont déroulés depuis mars.
Une résolution demandant à la Confédération de l’UPA de faire pression auprès du gouvernement afin que les projets éoliens ne soient plus autorisés dans les zones agricoles dynamiques a été adoptée à l’unanimité par les délégués. « Nous, on n’est pas contre les éoliennes, mais c’est de trouver des endroits de moindre impact pour les installer et surtout pas en zone agricole dynamique, sur nos terres qui sont cultivées et dessouchées depuis 300 ans et plus », a ajouté Denis Paquet.
Moins de pylônes sur un même lot
Le projet de ligne d’interconnexion des Appalaches-Maine, qui traversera une partie de terres agricoles de Chaudière-Appalaches, est aussi une source d’inquiétude dans cette région. Une résolution a été adoptée, d’une part, pour que les ententes de compensations d’Hydro-Québec envers les producteurs agricoles qui auront des lignes électriques sur leurs terres soient bonifiées, et d’autre part, pour limiter le nombre de lignes sur un même lot, selon le type de pylône. Les producteurs affectés par le passage d’une ligne électrique souhaitent également faire partie des discussions concernant une nouvelle entente négociée entre l’UPA et Hydro-Québec.