Actualités 5 avril 2016

Oka dit non à la mine de niobium

OKA — Le projet d’exploitation minière d’Eco-Niobium ne verra pas le jour. Dès l’ouverture de la séance municipale, qui se tenait exceptionnellement à l’église d’Oka, le maire de la municipalité, Pascal Quevillon, a fait savoir que la population s’était fait entendre et qu’il n’y aurait pas de mine.

« Les personnes qui ont voulu se faire entendre sur le projet nous ont clairement dit qu’elles ne voulaient pas de mine à Oka, a indiqué le maire, hier. Le projet de résolution que nous adopterons plus tard ce soir, en séance municipale, vient annuler la résolution prise au mois de mars qui autorisait Eco-Niobium à présenter son projet à la population. »

L’église était bondée de gens venus s’enquérir de la décision du conseil municipal. C’est avec des applaudissements sentis, des sifflements et même une ovation debout que les citoyens ont accueilli l’annonce. « Tant que je serai assis sur ce siège-là, il n’y aura pas de projet minier à Oka », a-t-il assuré.

Projet de mine

Le projet d’Eco-Niobium consistait à exploiter la mine de niobium sur un site abandonné de la St-Lawrence Columbium Mine, qui était en activité dans les années 1960 et 1970, et sur les terres achetées par Niocan dans le rang Sainte-Sophie. Présenté selon une « approche nouvelle qui limiterait au maximum les effets sur le milieu », le projet comprenait un volet relatif à la production d’une eau de qualité et la mise place d’un procédé de géothermie pour réhabiliter en surface l’ancien site de la St-Lawrence Columbium Mine.

Ce projet survient 15 ans après celui de Niocan, qui avait fait l’objet d’un référendum et qui avait essuyé un refus. Présent à la soirée, le président de la Fédération régionale de l’UPA d’Outaouais-Laurentides, Richard Maheu, a rappelé qu’en 2005, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement avait relevé de nombreux risques liés à la qualité de l’eau utilisée par les entreprises maraîchères et pomicoles, qui sont très nombreuses dans cette partie du territoire d’Oka.

 

Josianne Haspeck