Régions 19 septembre 2014

Nouvelles céréales prometteuses pour l’Est

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Tel que publié dans Est du Québec

CÔTE-DU-SUD — Des essais réalisés sur quatre cultures, dont le lin et la moutarde, confirment leur potentiel pour les producteurs de la région du sud de L’Islet, où abondent les terres en friche.

Le Centre local de développement (CLD) de L’Islet et d’autres partenaires ont mené des tests sur la culture du lin, de la moutarde, du seigle et du pois sec sur des terres appartenant à Florian Chouinard, de Sainte-Perpétue. Les résultats s’avèrent concluants, selon Marc Beaulieu du Groupe-conseil agricole de la Côte-du-Sud. « Ces productions s’adaptent bien aux sols de la région de L’Islet-Sud », dit-il.

Reconnu comme une bonne source d’oméga 3, le lin, autrefois cultivé pour sa fibre, est maintenant prisé pour sa graine dont on extrait l’huile. D’ailleurs, le CLD de L’Islet a commandé à l’étranger une presse qui sera installée au Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) de La Pocatière afin d’effectuer des tests de transformation préalables à la mise en marché, selon Pierre Roy, directeur général du CLD.

Cinq producteurs

Depuis trois ans, cinq producteurs tentent l’expérience de la culture du lin, affirme Frédéric Soucy, coordonnateur de projets au CLD. Un sixième s’ajoutera l’an prochain. Les rendements sont bons. Reste maintenant à acquérir l’expertise puisque, comme le souligne M. Beaulieu, le lin constitue une plante plus difficile à cultiver. « Il existe des possibilités, mais il y a un savoir à développer », dit-il.

Les tests menés sur la moutarde dans le cadre de cette vitrine technologique sont aussi positifs. Il est ardu de rivaliser avec l’Ouest canadien pour cette production. Toutefois, exploitée pour la consommation humaine, elle se situerait très bien comme produit de niche, explique Marc Beaulieu. Dans le cas de cette plante, c’est plus une question de marché que de capacité de produire.

Source intéressante de protéines, le pois sec représente un choix moins coûteux que le soya dans les rations alimentaires. Le seigle s’avère aussi avantageux au chapitre du rendement et peut être utilisé comme culture de rotation.