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TROIS-RIVIÈRES — Les producteurs agricoles qui exploitent des terres sur le littoral du lac Saint-Pierre, entre Sorel et Trois-Rivières, recevront une aide financière de Québec pour adapter leurs pratiques culturales afin de préserver les écosystèmes sur les rives du fleuve.
Ce projet fait partie d’une stratégie de préservation et de remise en état des habitats fauniques autour du lac Saint-Pierre, stratégie dans laquelle Québec injecte 14 M$. De ce fonds, 2,6 M$ seront consacrés à la mise en place d’un « pôle d’expertise pour assurer une agriculture durable dans le littoral du lac ».
Une autre enveloppe de 9,5 M$, gérée par la Fondation de la faune du Québec, est destinée à un programme d’aide financière pour les organismes ayant des projets de conservation ou de restauration des habitats fauniques de la zone littorale du lac et de ses affluents.
Expertise agro-faunique
En clair, Québec souhaite que les agriculteurs des régions de Lanaudière, de la Mauricie, du Centre-du-Québec et de la Montérégie qui exploitent des terres riveraines du fleuve adaptent leurs pratiques afin d’assurer la préservation et le développement des écosystèmes.
Les fonds alloués prévoient la création « d’une expertise multidisciplinaire chargée de coordonner une programmation de recherche sur des cultures et des pratiques agricoles durables adaptées aux conditions particulières du milieu ».
Cette expertise pourrait s’apparenter aux ressources consacrées pendant trois ans au projet de laboratoire vivant mené avec les producteurs agricoles riverains de la rivière L’Acadie, un affluent de la Richelieu en Montérégie. Les résultats de cette expérience avaient été présentés l’automne dernier lors d’une consultation menée par l’Union des producteurs agricoles et les ministères concernés auprès des producteurs riverains du lac Saint-Pierre.
L’approche qui est maintenant proposée prévoit des rencontres avec les producteurs riverains concernés pour les informer des enjeux du projet, recueillir des données sur les pratiques culturales et repérer des sites potentiels pour expérimenter des aménagements et des pratiques de cohabitation agriculture-faune.
« C’est très encourageant, lance Claude Lefebvre, maire de Baie-du-Febvre au Centre-du-Québec et producteur laitier. Ça démontre une volonté d’aller de l’avant et surtout de tenir compte des producteurs agricoles comme des acteurs importants dans la préservation des habitats fauniques. »
Pour le maire, il est clair que de telles initiatives permettront à l’avenir d’éviter des tragédies comme celle vécue par les producteurs de la baie Lavallière près de Sorel, qui ont grandement souffert des inondations de leurs terres causées principalement par des aménagements fauniques.