La ville de Matane vise l’obtention d’un 5^e Fleuron, ce qui lui permettrait de se classer parmi les quelques municipalités du Québec à bénéficier d’un embellissement horticole jugé exceptionnel.

Chaque année, la Corporation des Fleurons du Québec procède à une classification des municipalités qui se distinguent par leurs efforts d’aménagements horticoles durables.

À Matane, « l’embellissement horticole s’inscrit directement en lien avec deux objectifs de notre planification stratégique : l’environnement et l’attractivité de notre ville », indique la directrice des communications Anne Dionne, qui précise que la municipalité s’approvisionne localement pour réaliser ses aménagements floraux et paysagers. « Nous y allons selon nos budgets, mais nous voulons aménager un nouveau parc cette année et embellir des terrains abandonnés le long des berges en raison de l’érosion. »

Il y a trois ans, Matane avait excellé dans le domaine des initiatives communautaires avec un pointage parfait de 160 sur 160, notamment grâce au budget participatif et au fonds vert. Les secteurs résidentiel, institutionnel et municipal ont aussi fait bonne figure. Les volets à améliorer sont l’industriel et le commercial.

Approvisionnement local

Pour la portion municipale, la Ville de Matane s’approvisionne chez des producteurs et marchands locaux. « Nous allons en soumission auprès de nos fournisseurs locaux l’automne pour combler nos besoins en matière de vivaces, plantes annuelles, arbres et arbustes, sans oublier les engrais et équipements requis pour notre équipe de travailleurs saisonniers. Ils sont fébriles en cette année d’évaluation pour les fleurons », explique le directeur général adjoint et superviseur de l’équipe horticole de la municipalité, Dany Giroux.

Investissements d’environ 30 000 $

M. Giroux souligne que la Ville investit chaque année environ 30 000 $ dans l’aménagement de ses espaces verts. Cette année n’est pas une exception, malgré la pandémie, et c’est le Centre de jardinage J.M. Tremblay et fils de Matane qui a obtenu le contrat. « La Ville de Matane est un client important chez nous, et ce, depuis plusieurs années. C’est un peu normal que la Ville achète local. Nous produisons la grande majorité des produits que nous vendons ici même à Matane », commente la gérante de l’établissement, Diane Tremblay, qui dit sentir un engouement inégalé cette année pour le jardinage.

Le parc d’arbres fruitiers comestibles semé l’été dernier dans le cadre du budget participatif est une belle fierté pour les élus matanais. « On mise sur ce projet et sur l’aménagement paysager de terrains que la Ville a acquis sur le bord du fleuve à Matane-sur-Mer en raison de l’érosion des berges pour impressionner les juges des Fleurons », précise M. Giroux. 

Alexandre D’Astous, collaboration spéciale