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Des producteurs de Marieville, en Montérégie, se trouvent coincés par la décision de leur localité de fermer indéfiniment une section de chemin menant au village voisin.
Michel Patenaude, propriétaire d’une exploitation laitière, perd ainsi accès à environ 70 hectares de terres louées et réparties de part et d’autre du chemin des Dix-Terres. « Personne ne m’a averti », affirme-t-il, ajoutant avoir appris la nouvelle le jour où un entrepreneur à forfait, qui venait épandre du fumier sur ses terres, s’est buté à la barrière érigée.
Le producteur laitier Olivier Ostiguy, de la Ferme Myosotis, se retrouve aussi pénalisé. Le chemin fermé lui permettait d’accéder à l’une des extrémités de ses terres. « Maintenant, je vais être forcé de passer à travers mon champ et de compacter le sol inutilement », dit-il. Selon lui, trois autres agriculteurs sont touchés et devront effectuer un détour de plusieurs kilomètres pour atteindre les terres qu’ils louent plus loin sur le chemin, du côté de Rougemont.
Le chemin des Dix-Terres a été temporairement fermé à la circulation ce printemps en raison d’inondations. Depuis le retrait des eaux, certains citoyens s’y aventuraient en contournant les barrières mises en place par la Ville. Le 2 avril dernier, le conseil municipal de Marieville a adopté une résolution pour rendre la fermeture permanente dès le mois suivant.
Des aménagements en vue
Questionnée sur le sujet, la mairesse de Marieville, Caroline Gagnon, a indiqué que le coût de réfection de cette section de route s’annonçait trop élevé par rapport à son utilité. « On avait un malaise à fermer cette route, et ça a vraiment été notre dernier recours », a-t-elle confié en entrevue téléphonique à La Terre. Selon elle, la Ville envisageait la fermeture de ce segment routier depuis décembre 2017 et avait pris le temps depuis d’informer les producteurs de la région qu’elle allait éventuellement le faire.
La Ville étudie présentement différentes options pour faciliter le travail des agriculteurs touchés, comme l’aménagement de ponceaux donnant accès aux terres enclavées. « On évalue aussi la possibilité d’installer une barrière sur la route avec un accès limité aux producteurs », précise Mme Gagnon.