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Deux jeunes entrepreneurs ont créé un tout nouveau concept pour valoriser les vins québécois : la Boîte Nordiq du Vinologue, qui vise à faire découvrir chaque mois deux bouteilles recherchées et l’histoire des artisans du terroir.
Leur projet d’affaires « est un voyage au cœur des vignobles québécois » que Steven Fortin – alias le Sommelier Nordiq – et Élizabeth Ryan veulent proposer aux jeunes professionnels et amateurs de vin.
Chaque mois, les abonnés du site reçoivent leur boîte contenant deux vins « surprise » et ont accès à de courtes vidéos réalisées au vignoble, ce qui permet au producteur d’expliquer le travail derrière son œuvre et au sommelier d’accompagner l’artisan pour décrire les cépages, identifier les arômes du produit et suggérer des accords mets et vins.
Comme plusieurs vignerons d’ici produisent des vins en petites quantités, les stocks s’écoulent rapidement et « c’est devenu un véritable parcours du combattant de trouver un bon vin du Québec », témoigne d’un ton léger Élizabeth.
Cette dernière avait constaté que les membres de la page Facebook de son conjoint étaient souvent à la recherche de ces vins rares. Le couple a donc eu l’idée de s’associer avec un marchand, Le Vinologue à Montréal, pour profiter de la loi 88 qui autorise la vente en épicerie des vins artisanaux québécois. L’obtention d’un avis juridique leur a ensuite permis de lancer leur projet de livraison.
Une plus-value
Les bouteilles à livrer au cours des prochains mois ont été sélectionnées au terme d’une grande tournée réalisée par le couple cet été. Dans la boîte d’octobre, on retrouve l’Essentia, le nouveau vin orange de Gilles Benoit, du Domaine des Pins, à Sainte-Anne-de-Sabrevois. « À la fin du tournage, il nous a remerciés d’avoir raconté son histoire et de lui avoir permis de faire part de son combat, de ses défis et de ses réussites », rapporte Élizabeth.
L’autre bouteille offerte en octobre est le Farniente, un rosé effervescent du Domaine Le Grand Saint-Charles, à Saint-Paul-d’Abbotsford. Victime de son succès, le produit est présentement en rupture de stock.
« Je trouvais que le projet [de la Boîte Nordiq] était innovateur. C’est une plus-value pour rapprocher les producteurs des consommateurs. Ça stimule l’achat local aussi », témoigne Martin Laroche, copropriétaire du Domaine. Le vigneron estime que la vidéo qui accompagne la dégustation de son produit
permet de fournir l’information qu’on a l’habitude de lui demander.
Il y a encore beaucoup de travail à faire pour démystifier et « vendre l’authenticité » des vins québécois, considère le couple en affaires. « On a quitté notre emploi [Élizabeth était journaliste à Radio-Canada et Steven, infirmier en soins palliatifs] pour vivre de cette mission et changer les mentalités. On espère continuer à travailler aux côtés des vignerons et faire découvrir d’autres vins qui ont une certaine profondeur », concluent-ils.